
Le Sahara occidental, territoire contesté, a été le théâtre d’un long conflit entre le Maroc et le mouvement séparatiste sahraoui, le Front Polisario. Depuis des décennies, le Polisario a défendu l’idée de « territoires libérés » sous son contrôle, notamment dans des zones isolées comme Tifariti, souvent présentées comme des symboles de sa résistance à l’occupation marocaine. Cependant, à mesure que la situation géopolitique évolue, il devient de plus en plus évident que la réalité est tout autre. Tifariti, censée être un bastion de la résistance, semble aujourd’hui davantage un terrain libéré du Polisario qu’un territoire véritablement autonome.
Le mythe des “territoires libérés”
Pendant longtemps, les autorités du Front Polisario ont vanté l’existence de régions au Sahara occidental qu’elles appelaient les « territoires libérés ». Selon leur propagande, ces zones étaient sous contrôle exclusif du mouvement séparatiste, totalement affranchies de l’influence marocaine, où le Polisario était censé administrer des camps de réfugiés, organiser des activités politiques et assurer la gestion de la vie quotidienne. Tifariti, petit village situé à l’est du mur de sécurité marocain, en était l’exemple typique, présenté comme un centre névralgique de l’autonomie sahraouie.
Mais si ces territoires existent bel et bien, leur réalité est loin d’être aussi glorieuse. Tifariti et les autres zones dites « libérées » sont essentiellement des régions désertiques, quasiment inhabitées et privées de toute infrastructure de base. La gestion y est précaire et les conditions de vie dans ces zones sont souvent difficiles, notamment dans les camps de réfugiés où les habitants dépendent entièrement de l’aide humanitaire.
L’évolution de la situation : le Maroc reprend le contrôle
Récemment, des changements significatifs ont eu lieu sur le terrain, mettant en lumière l’incapacité du Polisario à maintenir une réelle autorité sur ces soi-disant « territoires libérés ». En effet, le Maroc a décidé de réinvestir l’ensemble de son territoire, y compris la zone de Tifariti, en dépit des efforts du Polisario pour y maintenir sa présence symbolique. Le royaume chérifien a intensifié son développement dans les régions du Sahara occidental, réaffirmant son autorité sur la totalité de cette zone stratégique.
L’un des événements marquants de ce processus a été la reprise des activités économiques et diplomatiques dans des villes comme Laâyoune et Dakhla, renforçant ainsi la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire sahraoui. Le Maroc a aussi renforcé son contrôle militaire dans certaines zones et a encouragé des projets d’infrastructures qui font la différence sur le terrain. Ces efforts ont non seulement permis de changer la dynamique dans le Sahara occidental, mais ils ont également contribué à l’effritement du mythe du Polisario comme puissance occupante.
Tifariti, un symbole de la défaite du Polisario
La zone de Tifariti, en particulier, est l’une des régions où le Polisario a perdu toute crédibilité dans sa prétention à la gestion autonome. Bien qu’elle ait longtemps été présentée comme un bastion de la résistance, sa réalité aujourd’hui est bien différente. Depuis le cessez-le-feu de 1991 et les accords de paix qui n’ont jamais été suivis d’effets concrets, Tifariti a peu évolué. Le Polisario, dans l’incapacité de renforcer son autorité sur la région, semble avoir perdu son emprise sur cet espace autrefois considéré comme stratégique.
Le Maroc, de son côté, a renforcé son contrôle sur toute la région, y compris en facilitant l’accès à des zones jusqu’alors exclues de toute dynamique de développement. L’investissement dans des infrastructures et la réhabilitation de certaines zones abandonnées sont aujourd’hui des indicateurs de la volonté du Maroc d’étendre son influence dans l’ensemble du territoire, y compris les zones proches du mur de sécurité, jadis considérées comme des “territoires libérés”.
La déconstruction du mythe
Ainsi, le mythe des « territoires libérés » est de plus en plus mis à mal par les développements récents dans la région. Ce discours qui a servi à justifier la résistance sahraouie et à légitimer le projet séparatiste semble de plus en plus insoutenable face à la réalité du terrain. À mesure que le Maroc renforce sa présence dans le Sahara occidental, il devient évident que les soi-disant “territoires libérés” n’ont jamais été véritablement autonomes. Leur gestion défaillante et l’absence de conditions de vie décentes témoignent de la faiblesse du Polisario dans la région.
En conclusion la zone de Tifariti, autrefois symbole de la résistance sahraouie et de la prétendue autonomie du Polisario, illustre la fin d’un mythe qui, pendant trop longtemps, a occulté la réalité du terrain. Aujourd’hui, le Maroc semble plus que jamais déterminé à réinvestir l’ensemble de son territoire sahraoui, et à réaffirmer sa souveraineté sur cette zone stratégique. Si la situation demeure complexe sur le plan diplomatique, il est évident que les « territoires libérés » n’ont été que des espaces sous contrôle relatif du Polisario, libérés certes, mais du mouvement séparatiste lui-même.