Rabat : Les engagements internationaux du Maroc en matière de protection des droits des migrants et de leurs familles

Rabat, lundi 24 février 2025 – Lors d’une session de formation organisée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) en partenariat avec la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), la présidente du CNDH, Amina Bouayach, a mis en lumière les engagements du Maroc en matière de protection des droits des migrants et de leurs familles. Elle a souligné que ces engagements s’inscrivent dans une démarche volontaire et souveraine du Royaume, qui œuvre activement au respect des normes internationales en matière de droits de l’homme.

La session, intitulée “Les droits des migrants : les engagements internationaux du Royaume et le cadre national de protection”, s’inscrit dans un contexte où le Maroc continue de jouer un rôle clé dans la protection des migrants et dans la promotion des droits humains au niveau international. Cette session a permis aux participants d’examiner les enjeux et défis liés à la situation des migrants, tout en soulignant les avancées réalisées par le Maroc dans la mise en œuvre de ses engagements internationaux.

Les actions du Maroc sur la scène internationale et nationale

Dans son discours, Amina Bouayach a rappelé que le Maroc, en tant que partie prenante des conventions internationales, a activement contribué à la création de mécanismes mondiaux de protection des droits des migrants. Le Royaume a ratifié plusieurs accords internationaux, dont la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et de leurs familles, et a pris des mesures concrètes pour améliorer le cadre juridique national en matière de protection des migrants.

Les actions du Maroc se traduisent par des réformes législatives, des initiatives diplomatiques et des programmes de coopération avec d’autres pays et organisations internationales. Selon Mme Bouayach, ces efforts démontrent la volonté souveraine du Royaume d’assurer une protection efficace des migrants et de leurs familles, en répondant aux normes internationales tout en respectant les particularités nationales.

Une coopération renforcée avec la DGSN et les acteurs locaux

La formation organisée par le CNDH et la DGSN a permis d’ouvrir un dialogue entre les différentes parties prenantes, y compris les forces de sécurité, les acteurs locaux et les organisations de la société civile. Ce partenariat est une première étape importante pour améliorer la compréhension des normes internationales relatives aux droits des migrants et leur application dans le cadre national.

Le rôle des forces de sécurité est essentiel dans ce processus, notamment pour garantir le respect des droits humains lors des contrôles, des procédures d’accueil et de gestion des migrants. La DGSN, en tant qu’acteur clé dans la mise en œuvre des politiques de sécurité et de régulation migratoire, joue un rôle crucial dans la mise en place de pratiques conformes aux standards internationaux.

Les défis de la protection des migrants et des meilleures pratiques

Au cours de la session, plusieurs experts ont partagé leurs expériences et leurs points de vue sur les défis auxquels le Maroc est confronté en matière de protection des migrants, particulièrement dans un contexte de mobilité humaine accrue. Parmi les principaux défis identifiés figurent :

  • Les conditions de vie des migrants : De nombreux migrants, notamment ceux en situation irrégulière, sont exposés à des conditions de vie précaires et ont un accès limité aux services de santé, d’éducation, et d’emploi.
  • Les discriminations et les violences : Les migrants font parfois face à des discriminations, de l’exclusion sociale et des violences physiques ou psychologiques, particulièrement les femmes et les enfants.
  • Les flux migratoires irréguliers : La gestion des flux migratoires, qu’ils soient internes ou transnationaux, constitue un autre défi majeur. La coopération internationale et régionale est donc essentielle pour assurer une gestion efficace et respectueuse des droits humains.

L’échange de meilleures pratiques a permis d’explorer des solutions adaptées aux réalités locales et aux normes internationales. L’accent a été mis sur l’importance de la formation continue des acteurs impliqués dans la gestion de la migration, ainsi que sur la nécessité de renforcer les mécanismes de coordination entre les institutions publiques et privées, les organisations internationales et la société civile.

Le cadre législatif et politique du Maroc

Le Maroc a déjà franchi plusieurs étapes importantes en matière de protection des droits des migrants. Depuis le Plan d’action national pour l’immigration et l’asile (PANA), adopté en 2014, le Royaume a mis en place des politiques visant à offrir une protection juridique aux migrants, à faciliter leur intégration et à prévenir toute forme de discrimination. Le Maroc a également pris des initiatives pour faciliter l’accès à des services essentiels, tels que l’éducation et la santé, pour les migrants régularisés.

En 2018, le Maroc a lancé une opération de régularisation des migrants en situation irrégulière, marquant ainsi une étape importante dans l’inclusion de cette population vulnérable. Le Royaume a également mis en œuvre des mesures visant à renforcer la coopération avec les pays d’origine et de transit des migrants, afin d’améliorer la gestion des mouvements migratoires et de promouvoir une migration régulière et sécurisée.

Un engagement fort et durable

Cette session de formation, qui représente une première étape dans la coopération renforcée entre le CNDH et la DGSN, illustre l’engagement ferme du Maroc en matière de protection des droits des migrants. Le Royaume, conscient des défis migratoires actuels, continue d’œuvrer pour améliorer le cadre national et international de protection des migrants et de leurs familles.

Les engagements internationaux du Maroc en matière de droits des migrants témoignent de sa volonté de promouvoir des valeurs universelles de solidarité et de respect des droits humains. La formation des différents acteurs et le partage d’expériences permettront, sans aucun doute, de renforcer la protection des migrants et de garantir le respect de leurs droits, dans le respect des normes nationales et internationales.

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