La deuxième phase du projet FSF (Fès Smart Factory) est en cours de réalisation et constitue une étape majeure dans l’évolution de l’industrie 4.0 au Maroc. Avec un co-financement de plusieurs partenaires nationaux et internationaux, cette phase vise à créer un pôle industriel innovant et durable, propulsant le Maroc en tant que leader de la transformation numérique industrielle en Afrique.
Un modèle d’industrie 4.0 à Fès
La phase 2 du projet FSF inclut la construction de la première usine-école pilote 4.0 au Maroc, un centre d’excellence qui servira de référence en matière de production intelligente et de digitalisation des processus industriels. Ce site accueillera également 93 unités industrielles de démonstration intelligentes, illustrant les applications concrètes des technologies de l’industrie 4.0 dans la production et la gestion d’usines modernes.
L’objectif est de permettre aux entreprises marocaines et internationales de s’approprier les dernières technologies industrielles, d’améliorer leur compétitivité et d’accroître leur efficacité dans un environnement en constante évolution.
Un financement soutenu par plusieurs acteurs clés
Le financement du projet est assuré à hauteur de 40,5 millions de dirhams (MDH) par un consortium d’acteurs publics et privés. Le principal partenaire financier est la Facilité « Investissements pour l’emploi » (IFE), qui est co-financée par la Banque de développement allemande KfW, en collaboration avec plusieurs autres partenaires, dont le ministère de l’Industrie, l’Agence du Développement du Digital (ADD), l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et l’Université Euromed de Fès (UEMF). Cette collaboration internationale est un exemple de la forte coopération entre les secteurs public et privé, visant à stimuler l’innovation et la compétitivité des entreprises marocaines.
La première phase du projet : un modèle d’intégration
La première phase du projet FSF, déjà bien avancée, a été soutenue par le Fonds des zones industrielles durables (FONZID), dans le cadre du programme de coopération « Compact II », mis en place par le Maroc et les États-Unis, représentés par la Millennium Challenge Corporation (MCC). Ce programme a permis de poser les bases d’une infrastructure industrielle moderne et durable, offrant ainsi aux entreprises un environnement propice à l’innovation et à la collaboration.
Le projet s’étend sur une superficie de 6,6 hectares et comprend un bâtiment de 9.000 m². Ce bâtiment est destiné à accueillir des services aux entreprises innovantes, comprenant un incubateur 4.0, un accélérateur de startups, des services d’ingénierie spécialisés dans l’industrie 4.0, ainsi qu’un centre de Recherche et Innovation (R&I). De plus, un Business Center 4.0 sera mis en place pour soutenir les entreprises établies et promouvoir les synergies entre les acteurs industriels et technologiques.
Un environnement propice à l’innovation et à l’entrepreneuriat
Le FSF se distingue par la diversité des services qu’il propose, visant à répondre aux besoins des entrepreneurs et des startups. À côté des infrastructures dédiées à la création et à l’accompagnement d’entreprises, le projet inclut également des services sociaux, tels que des restaurants, une crèche, des services médicaux, ainsi qu’un transport du personnel pour garantir la qualité de vie des employés. Un guichet unique facilitera par ailleurs toutes les démarches administratives pour les entreprises, favorisant ainsi un environnement de travail optimal.
Le projet FSF devrait ainsi accueillir 40 porteurs de projets, 30 startups, 10 sociétés d’ingénierie, 5 entités de recherche et technologie (R&T) et une dizaine d’industriels dans le Business Center. Ce modèle d’intégration d’acteurs économiques et de partenaires académiques et technologiques devrait permettre au Maroc de devenir un centre de référence pour l’industrie 4.0 en Afrique.
Un partenariat stratégique pour un avenir industriel prometteur
Le consortium à l’origine du projet FSF regroupe plusieurs acteurs clés, notamment l’Université Euromed de Fès (UEMF), porteuse du projet, le Conseil de la région de Fès-Meknès, la section de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à Fès, ainsi que la société Alten Delivery Center. Ces partenariats publics et privés sont essentiels pour garantir la réussite du projet, en assurant une collaboration efficace entre les différentes parties prenantes.
Une vision pour l’avenir
À terme, le Fès Smart Factory contribuera à renforcer l’écosystème industriel marocain, en offrant une formation de qualité, en soutenant les entreprises innovantes et en facilitant l’accès à des technologies de pointe. Le projet vise également à promouvoir la digitalisation et l’automatisation des processus industriels, afin de répondre aux exigences d’une industrie moderne, compétitive et respectueuse de l’environnement.
Ce projet marque un tournant pour le secteur industriel marocain, en contribuant à son développement durable, tout en favorisant la création d’emplois et le renforcement des capacités locales. Grâce à cette initiative ambitieuse, le Maroc s’inscrit résolument dans l’ère de l’industrie 4.0 et s’affirme comme un acteur clé du développement industriel et technologique en Afrique.
