Il y a un problème d’accès aux soins en France, notamment dans certaines zones où le nombre de médecins est insuffisant par rapport à la population. On appelle ces zones des déserts médicaux. Selon une étude de 2020, 11,1 % des Français habitaient dans un désert médical en 2019, soit 7,4 millions de personnes. Ce phénomène s’est accéléré ces dernières années et touche toutes les régions, y compris l’Ile-de-France. Il entraîne des difficultés pour trouver un médecin traitant, obtenir un rendez-vous chez un spécialiste ou accéder aux urgences.
Selon une étude de la DREES, les délais d’attente moyens pour obtenir une consultation médicale varient selon les spécialités et les régions. Voici quelques exemples:
- Chez le médecin généraliste, la moitié des rendez-vous sont obtenus en 2 jours, mais dans certains cas, il faut attendre jusqu’à 6 jours.
- Chez l’ophtalmologiste, le délai moyen est de 109 jours, mais il peut atteindre 327 jours dans la Loire ou 246 jours en Mayenne.
- Chez le cardiologue, le délai moyen est de 53 jours, mais il peut aller jusqu’à 201 jours en Vendée ou 155 jours dans le Lot-et-Garonne.
- Chez le chirurgien-dentiste, le délai moyen est de 28 jours, mais il peut dépasser 2 mois dans la Creuse, la Manche, la Nièvre ou l’Orne.
- Chez l’ORL, le délai moyen est de 19 jours, mais il peut être inférieur à 10 jours dans certains départements comme les Alpes-Maritimes, le Var ou la Corse-du-Sud.
- Chez le radiologue, le délai moyen est de 7 jours, mais il peut être réduit à 1 jour dans les Bouches-du-Rhône, le Rhône ou Paris.
Ces délais sont influencés par plusieurs facteurs, tels que la densité médicale, la demande de soins, l’attractivité du territoire ou encore le numérus clausus. Ils peuvent avoir des conséquences sur la qualité et l’accès aux soins pour les patients.
Pour lutter contre les déserts médicaux, le gouvernement a mis en place une réforme globale des soins de proximité, qui vise à renforcer l’offre de soins sur le territoire, à favoriser les modes d’exercice regroupé et coordonné des professionnels de santé, à développer la télémédecine et à adapter la formation des futurs médecins aux besoins des territoires.