
Quatre personnes sont actuellement poursuivies en état d’arrestation et une mineure a été déférée devant le juge des mineurs, suite à leur implication présumée dans des actes criminels, ont annoncé les autorités judiciaires. Ces poursuites, qui font suite à une enquête ouverte par le Procureur du Roi près le tribunal correctionnel de première instance de Casablanca, concernent des faits de diffamation, menaces, outrage, et complicité dans des actes criminels.
Les charges retenues contre les mis en cause
Dans un communiqué publié le 1er mars, le tribunal correctionnel de première instance de Casablanca a détaillé les accusations pesant sur les cinq personnes impliquées. Quatre d’entre elles sont en état d’arrestation, tandis qu’une jeune fille a été placée sous la supervision du juge des mineurs, qui a décidé de la confier à un centre de protection de l’enfance. Ces individus sont poursuivis pour plusieurs faits criminels, notamment :
- Complicité d’outrage à une instance constitutionnelle et à un corps organisé ;
- Diffusion et publication d’allégations mensongères dans le but de porter atteinte à la vie privée des personnes et de les diffamer ;
- Délit de menaces.
En outre, l’un des prévenus est également accusé d’outrage à un avocat lors de l’exercice de ses fonctions. Ces accusations ont été soulevées après que l’enquête a révélé des actes de diffamation et de menaces via des moyens de communication.
Le contexte de l’enquête
L’affaire a pris naissance suite à une plainte déposée par une femme victime de diffamation et de menaces, reçues par téléphone. Selon l’enquête préliminaire, menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), les suspects ont utilisé des numéros de téléphone pour commettre des actes de diffamation, d’injure, de menace et d’extorsion. L’enquête a également révélé que certains des prévenus avaient perçu des sommes d’argent liées à ces actes criminels.
Les autorités judiciaires ont révélé que c’est la mineure poursuivie dans cette affaire qui avait acheté et fourni les cartes SIM utilisées pour commettre ces actes criminels. Selon les informations disponibles, la jeune fille a agi en collaboration avec le suspect principal, un individu actuellement en fuite à l’étranger et avec lequel elle entretient des liens de parenté.
La réaction des autorités
Face à la publication de fausses informations sur certains réseaux sociaux, le Procureur du Roi a pris la décision de clarifier les faits en communiquant publiquement sur l’évolution de l’enquête. Selon le communiqué, le parquet a décidé de poursuivre les quatre suspects en état d’arrestation pour leur implication dans ces actes criminels, tandis que la jeune fille a été remise sous la responsabilité du juge des mineurs.
L’enquête préliminaire continue, avec d’autres individus actuellement placés en garde à vue dans les locaux de la BNPJ à Casablanca, pour leur implication présumée dans ces faits.
Cette affaire met en lumière l’engagement des autorités marocaines dans la lutte contre les actes criminels liés à la diffamation, aux menaces et aux extorsions. Elle illustre également la vigilance des autorités judiciaires face à la propagation de fausses informations, et la détermination à mener une enquête approfondie pour poursuivre les responsables de tels actes. L’affaire reste en cours, avec la possibilité d’autres poursuites à l’encontre d’autres individus impliqués dans cette affaire.