Mohamed Ouzzine dénonce la gestion du gouvernement : La politique est morte cliniquement

Dans un contexte social tendu et une défiance grandissante envers les institutions politiques, Mohamed Ouzzine, secrétaire général du Mouvement Populaire (MP), a vivement critiqué le gouvernement lors d’une rencontre organisée mardi soir par la Fondation Lafqui Titouani. L’occasion pour Ouzzine de dresser un tableau sombre de la situation actuelle du pays, et de dénoncer ce qu’il considère comme la « mort clinique de la politique » au Maroc.

La politique en état de « mort clinique »

Lors de son intervention, Mohamed Ouzzine n’a pas hésité à parler d’une « mort clinique de la politique » au Maroc, une formule percutante qui résume son diagnostic sévère de la situation actuelle. Selon lui, la classe politique et le gouvernement en place ont échoué à incarner un véritable leadership, ce qui a contribué à une érosion de la confiance des citoyens dans les institutions. Un climat de méfiance règne désormais, entre un Exécutif perçu comme déconnecté des réalités quotidiennes des Marocains et une absence de vision claire pour résoudre les problèmes majeurs auxquels le pays fait face.

Ouzzine dénonce un gouvernement incapable de répondre aux attentes de la population et d’offrir des perspectives d’avenir claires, ce qui alimente la frustration croissante de nombreux citoyens. Pour lui, les actions du gouvernement ont contribué à un vide politique qui a déstabilisé la confiance en la politique traditionnelle et fait naître un cynisme généralisé à l’égard des responsables publics.

Critiques sur la gestion économique du pays

Un autre axe de sa critique porte sur la gestion économique du pays. Le secrétaire général du Mouvement Populaire déplore la mauvaise gestion des ressources économiques du Maroc, en particulier en ce qui concerne les politiques publiques menées ces dernières années. Pour Ouzzine, l’économie marocaine est marquée par une lenteur dans les réformes et un manque de vision stratégique capable de répondre aux défis économiques actuels.

Il souligne également l’augmentation de la précarité dans certaines régions du pays, où les inégalités socio-économiques se creusent de manière alarmante. La gestion des inégalités sociales, notamment en matière d’accès à l’éducation, à l’emploi, et aux soins de santé, est également mise en cause. Ouzzine considère que les choix politiques menés ne sont pas suffisamment orientés vers un développement durable et inclusif, et qu’une nouvelle approche s’avère nécessaire pour redresser la situation.

La montée de la précarité et des tensions sociales

L’un des points clés de l’intervention d’Ouzzine a été l’alerte sur la montée de la précarité au Maroc. Selon lui, le gouvernement actuel n’a pas réussi à juguler la pauvreté croissante et à réduire les écarts de richesse qui se creusent, notamment entre les zones urbaines et rurales. Le Maroc fait face à un paradoxe où, d’une part, il affiche des indicateurs de croissance et de développement impressionnants, mais où, d’autre part, une grande partie de la population vit dans des conditions difficiles.

Ouzzine évoque un climat social tendu, où les jeunes sont particulièrement touchés par le manque d’opportunités professionnelles et l’absence de perspectives d’avenir. Il alerte sur les risques que cette précarité accrue représente pour la cohésion sociale et le développement du pays. Le secrétaire général du MP a mis en garde contre la montée des tensions sociales, qui pourraient devenir un facteur de déstabilisation si des mesures efficaces ne sont pas prises pour améliorer la situation.

Un appel à un réveil politique et à une gouvernance plus responsable

Au-delà des critiques, Mohamed Ouzzine a appelé à un réveil politique. Pour lui, le Maroc a besoin d’une nouvelle gouvernance, plus proche des réalités des citoyens et plus proactive face aux défis sociaux et économiques. Il plaide pour une approche politique capable de restaurer la confiance, de redonner un sens à la politique et de réconcilier les citoyens avec leurs dirigeants.

Il insiste sur la nécessité de réformer les structures politiques actuelles, de renforcer la transparence et d’adopter des politiques plus inclusives et équitables. Selon lui, le Maroc a besoin d’une gouvernance qui ne soit pas uniquement centrée sur des intérêts partisans ou institutionnels, mais qui prenne réellement en compte les besoins de la population.

Une intervention dans un contexte de défiance

L’intervention de Mohamed Ouzzine à la Fondation Lafqui Titouani, bien que critique, a également eu pour but de souligner l’importance d’un renouveau politique. Alors que les tensions sociales ne cessent de croître et que le peuple semble de plus en plus déconnecté de la politique traditionnelle, Ouzzine appelle à un changement de cap urgent.

Cette intervention s’inscrit dans un contexte où la politique au Maroc fait face à une défiance croissante, aussi bien envers les partis politiques que les gouvernements successifs. Pour Ouzzine, un retour à la politique authentique et responsable est indispensable pour préserver l’avenir du Maroc, redonner de l’espoir aux citoyens et offrir des solutions concrètes aux problèmes sociaux et économiques du pays.

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