L’immigration en France

Selon l’Insee, en 2022, il y avait 7 millions d’immigrés vivant en France, soit 10,3 % de la population totale. Parmi eux, 2,5 millions avaient acquis la nationalité française. La population étrangère vivant en France s’élevait à 5,3 millions de personnes, soit 7,8 % de la population totale.

Selon l’Insee, en 2022, il y avait 7 millions d’immigrés vivant en France, soit 10,3 % de la population totale. Parmi eux, 2,5 millions avaient acquis la nationalité française. La population étrangère vivant en France s’élevait à 5,3 millions de personnes, soit 7,8 % de la population totale.

La majorité des immigrés vivant en France sont nés en Afrique (48,2 %), suivis par l’Europe (32,3 %), l’Asie (14 %), l’Amérique (4,4 %) et l’Océanie (0,4 %).

L’immigration a un impact limité sur l’économie française, selon une étude de l’Institut Montaigne. L’immigration contribue à la croissance du PIB, mais aussi à la hausse des dépenses publiques. L’effet net sur les finances publiques est faible et dépend du profil des immigrés (âge, niveau d’éducation, statut d’emploi, etc.).

L’immigration pose aussi des défis en matière d’intégration sociale et culturelle. Selon un sondage réalisé en 2021, 64 % des Français estiment qu’il y a trop d’immigrés en France et 71 % qu’accueillir des immigrés supplémentaires n’est pas souhaitable. Le président Emmanuel Macron a reconnu qu’il y avait « un problème d’intégration » en France et qu’il fallait « repenser notre modèle républicain ».

L’immigration soulève également des questions de protection des droits humains et de respect du droit d’asile. Selon un rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, les migrants rencontrent de nombreuses difficultés pour franchir les frontières et obtenir le statut de réfugié, pour bénéficier de conditions d’accueil dignes, pour protéger les enfants non accompagnés et pour éviter la détention administrative.

La France a adopté plusieurs réformes législatives et réglementaires en matière d’immigration et d’asile au cours des dernières années. Le rapport annuel 2020 sur les politiques immigration et asile en France présente les principales mesures prises dans ce domaine, notamment la simplification et la numérisation des procédures administratives, les mesures liées à la crise du Covid-19 et les dispositions relatives au Brexit.

La question de l’impact de l’immigration sur la sécurité en France est controversée et complexe. Il n’existe pas de réponse simple et univoque à cette question, mais plutôt des éléments d’analyse qui peuvent permettre d’éclairer le débat.

  • Selon une chronique publiée par Le Point, les étrangers sont surreprésentés dans les statistiques de la délinquance et de la criminalité, mais cela ne signifie pas qu’il existe un lien de causalité entre l’immigration et l’insécurité. Il faut prendre en compte d’autres facteurs, tels que l’âge, le niveau d’éducation, la situation socio-économique, la discrimination ou le sentiment d’appartenance.
  • Selon un rapport du Sénat, l’immigration clandestine pose des problèmes de sécurité à plusieurs niveaux : elle favorise le développement de réseaux criminels liés au trafic d’êtres humains, elle expose les migrants à des conditions de vie précaires et dangereuses, elle engendre un travail illégal qui porte atteinte aux droits des travailleurs et elle entraîne une fuite des capitaux vers les pays d’origine.
  • Selon un sondage réalisé par l’Ifop pour La Croix, les Français jugent négativement les effets de l’immigration sur la sécurité. Ils sont 67 % à penser que l’immigration augmente le risque d’attentats terroristes, 65 % à estimer qu’elle favorise la montée du communautarisme et 63 % à considérer qu’elle accroît la violence dans les quartiers.
  • Selon une étude de l’Institut Montaigne, l’immigration transforme la France sur le plan démographique, culturel et social, mais son impact économique est limité. L’immigration contribue à la croissance du PIB, mais aussi à la hausse des dépenses publiques. L’effet net sur les finances publiques est faible et dépend du profil des immigrés. L’étude souligne également que l’intégration des immigrés et de leurs descendants est un enjeu majeur pour la cohésion sociale et la sécurité du pays.

L’Union européenne (UE) n’a pas de politique commune de l’immigration, mais elle a adopté un certain nombre de principes et de mesures pour gérer les flux migratoires de manière coordonnée et solidaire. Les principaux aspects de la politique de l’UE en matière d’immigration :

  • L’UE distingue l’immigration légale et l’immigration clandestine. L’immigration légale concerne les ressortissants de pays tiers qui entrent et séjournent de manière régulière sur le territoire d’un État membre, par exemple pour des raisons de travail, d’études, de regroupement familial ou de protection internationale. L’immigration clandestine concerne les ressortissants de pays tiers qui entrent ou séjournent sans autorisation sur le territoire d’un État membre, par exemple en franchissant illégalement les frontières ou en dépassant la durée de leur visa.
  • L’UE a adopté plusieurs directives et règlements pour harmoniser les conditions d’entrée et de séjour des migrants légaux, ainsi que pour promouvoir leur intégration sociale et économique. Les États membres conservent toutefois le droit de fixer le nombre de migrants qu’ils souhaitent accueillir sur leur territoire. L’UE a également mis en place des instruments financiers, tels que le Fonds asile, migration et intégration (FAMI), pour soutenir les actions des États membres en faveur des migrants légaux.
  • L’UE a également adopté plusieurs instruments pour prévenir et réduire l’immigration clandestine, notamment en renforçant le contrôle des frontières extérieures, en luttant contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, en coopérant avec les pays tiers d’origine et de transit, en facilitant le retour et la réadmission des migrants irréguliers et en sanctionnant les employeurs qui exploitent les travailleurs clandestins. L’UE dispose d’une agence spécialisée, Frontex, qui coordonne les opérations conjointes aux frontières et apporte un soutien technique et opérationnel aux États membres.
  • L’UE a également développé une politique commune d’asile, qui vise à garantir un niveau élevé de protection aux personnes qui fuient les persécutions ou les violences dans leur pays d’origine. L’UE a établi des normes communes pour l’accueil, la procédure et le statut des demandeurs d’asile, ainsi que pour la répartition des responsabilités entre les États membres. L’UE dispose également d’un bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), qui fournit une assistance technique et opérationnelle aux États membres et facilite la coopération pratique entre eux.
  • L’UE a également adopté une approche globale des migrations, qui vise à intégrer la dimension migratoire dans les relations extérieures de l’UE. L’UE dialogue avec les pays tiers sur les questions liées aux migrations, telles que la prévention des conflits, le développement, la mobilité, la sécurité ou les droits de l’homme. L’UE conclut également des accords avec les pays tiers pour faciliter la circulation légale des personnes, favoriser la coopération en matière de retour et de réadmission, ou soutenir le développement des capacités en matière de gestion des migrations.

5 octobre 2023 19h49

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