Depuis plus de 75 ans, les Palestiniens résistent à l’occupation, à la colonisation et à l’oppression de leur terre par Israël. Ils résistent par tous les moyens possibles : la lutte armée, la désobéissance civile, la diplomatie, la culture, l’éducation, la solidarité.
Ils résistent face à un État qui dispose d’une des armées les plus puissantes du monde, soutenu par les grandes puissances occidentales, qui viole systématiquement le droit international et les droits humains des Palestiniens. Ils résistent face à un État qui impose un blocus inhumain à Gaza, qui construit un mur illégal en Cisjordanie, qui annexe Jérusalem-Est et le plateau du Golan, qui détruit les maisons et les oliviers des paysans, qui emprisonne et torture des milliers de prisonniers politiques, qui tue et blesse des civils sans distinction.
Ils résistent malgré les divisions internes, les trahisons des régimes arabes, l’indifférence ou la complicité de la communauté internationale. Ils résistent avec courage, dignité et espoir. Ils résistent pour leur liberté, leur justice et leur droit au retour.
Ils résistent parce qu’ils n’ont pas le choix. Parce que c’est leur devoir. Parce que c’est leur droit. Parce que c’est leur vie.
Les Palestiniens résistent à l’occupation israélienne de différentes manières, selon le contexte, les moyens et les objectifs de chaque groupe ou individu :
- La résistance armée : elle consiste à utiliser la force militaire contre les forces israéliennes, les colons ou les infrastructures de l’occupation. Elle peut prendre la forme d’attaques à la roquette, de tirs de sniper, d’opérations commando, d’attentats-suicides ou de jets de pierres. Elle est menée par des factions politiques comme le Hamas, le Jihad islamique, le Fatah ou le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Elle est souvent considérée comme du terrorisme par Israël et ses alliés, mais comme de la légitime défense par les Palestiniens et leurs soutiens .
- La résistance populaire : elle consiste à utiliser des moyens non violents pour protester contre l’occupation, sensibiliser l’opinion publique ou créer des alternatives à la dépendance économique. Elle peut prendre la forme de manifestations, de grèves, de boycotts, de désobéissance civile, de campagnes médiatiques, de projets agricoles ou culturels. Elle est menée par des organisations de la société civile, des comités populaires, des syndicats, des associations ou des individus. Elle est souvent réprimée par la violence israélienne, mais elle bénéficie d’une reconnaissance internationale et d’une solidarité croissante .
- La résistance diplomatique : elle consiste à utiliser les institutions internationales pour faire valoir les droits et les revendications des Palestiniens, dénoncer les violations israéliennes ou obtenir un soutien politique. Elle peut prendre la forme de demandes d’adhésion à des organisations internationales, de recours à la Cour pénale internationale, de résolutions à l’ONU, de négociations avec des États ou des acteurs régionaux. Elle est menée par l’Autorité palestinienne, qui représente officiellement le peuple palestinien depuis les accords d’Oslo de 1993. Elle est souvent entravée par le veto américain, l’intransigeance israélienne ou le manque d’unité palestinienne .
Israël justifie l’occupation de la Palestine par plusieurs arguments, qui sont contestés par les Palestiniens et la communauté internationale. Voici quelques-uns de ces arguments :
- Israël invoque son droit à la légitime défense contre les attaques armées du Hamas et d’autres groupes palestiniens, qui lancent des roquettes sur son territoire et commettent des attentats contre ses civils. Israël affirme que ses actions militaires visent à protéger sa population et à dissuader ses ennemis. Il se réfère à l’article 51 de la Charte des Nations unies, qui reconnaît le droit de légitime défense des États en cas d’agression.
- Israël revendique son droit historique et religieux sur la terre de Palestine, qu’il considère comme la terre ancestrale du peuple juif. Il se réfère à la Bible, qui mentionne la promesse divine faite à Abraham de lui donner cette terre, ainsi qu’à l’histoire ancienne, qui atteste de la présence juive dans la région depuis des millénaires. Il rejette les revendications palestiniennes basées sur l’occupation arabe et musulmane ultérieure de la Palestine.
- Israël conteste le statut juridique de la Palestine, qu’il ne reconnaît pas comme un État souverain. Il considère que Gaza est un territoire hostile contrôlé par le Hamas, qu’il qualifie de groupe terroriste, et que la Cisjordanie est un territoire disputé, dont les frontières n’ont pas été définies par un accord de paix. Il nie que ces territoires soient occupés au sens du droit international humanitaire, et affirme qu’il n’exerce pas un contrôle effectif sur eux.