Les accords d’Oslo sont le résultat d’un ensemble de discussions secrètes entre des négociateurs israéliens et palestiniens à Oslo en Norvège, pour poser les premiers jalons d’une résolution du conflit israélo-palestinien.

Les accords d’Oslo

Les accords d’Oslo sont le résultat d’un ensemble de discussions secrètes entre des négociateurs israéliens et palestiniens à Oslo en Norvège, pour poser les premiers jalons d’une résolution du conflit israélo-palestinien. Ils ont été signés à Washington le 13 septembre 1993 en présence de Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, de Yasser Arafat, président du comité exécutif de l’OLP et de Bill Clinton, président des États-Unis. Ils ont conduit à la création de l’Autorité nationale palestinienne, censée préfigurer un État palestinien indépendant.

Les accords d’Oslo prévoyaient un mode de négociations pour régler le problème et une base pour une autonomie palestinienne temporaire de 5 ans pour progresser vers la paix. Les deux parties se donnaient pour objectif « notamment d’établir une autorité intérimaire autonome, le Conseil élu (le « Conseil »), pour les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza, pour une période transitoire n’excédant pas cinq ans, en vue d’un règlement permanent fondé sur les résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité ».

Les accords d’Oslo ont également entériné la répartition en trois zones des territoires de la Cisjordanie : les zones A, B et C. Il était conçu au départ pour une période de transition de cinq ans, au terme desquels devait exister un État palestinien souverain. Les zones C devaient être progressivement converties en zones A et B. Cette étape n’a toujours pas été accomplie à ce jour.

La poignée de main historique entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin derrière la Maison-Blanche et devant le président Bill Clinton à la suite de la signature des accords de Washington a fait renaître l’espoir de l’établissement d’une paix durable entre l’État d’Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Cependant, les accords d’Oslo ont été remis en cause par plusieurs événements, tels que l’assassinat de Yitzhak Rabin en 1995, la deuxième Intifada en 2000, ou encore la construction du mur de séparation israélien en Cisjordanie. Les négociations sont actuellement au point mort et le conflit israélo-palestinien reste l’un des plus anciens et des plus complexes du monde.

Les principaux points des accords d’Oslo sont les suivants :

  • Ils ont établi un cadre de négociations pour résoudre le conflit israélo-palestinien sur la base des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l’ONU.
  • Ils ont créé l’Autorité nationale palestinienne, une entité autonome provisoire chargée d’administrer les zones A et B de la Cisjordanie et de la bande de Gaza .
  • Ils ont prévu une période transitoire de cinq ans, au cours de laquelle les parties devaient négocier les questions du statut final, telles que les frontières, Jérusalem, les réfugiés et la sécurité.
  • Ils ont reconnu mutuellement le droit à l’existence et à la sécurité de l’État d’Israël et de l’OLP en tant que représentant du peuple palestinien.
  • Ils ont permis une coopération économique, culturelle et sociale entre les deux parties.

Les accords d’Oslo ont échoué pour plusieurs raisons :

  • L’absence de volonté politique des gouvernements israéliens successifs de reconnaître les droits nationaux du peuple palestinien, notamment sur les questions de Jérusalem, des réfugiés et des colonies.
  • La partialité du médiateur américain, qui a soutenu Israël au détriment des revendications palestiniennes.
  • La faiblesse du mouvement national palestinien, qui a été divisé par les dissensions internes et la montée du Hamas.
  • La violence des extrémistes des deux bords, qui ont commis des attentats et des assassinats pour saboter le processus de paix, comme celui de Yitzhak Rabin en 1995.
  • Les retards et les violations dans l’application des accords, qui ont créé un climat de méfiance et de frustration entre les parties.

Ces facteurs ont conduit à l’échec des négociations sur le statut final, qui devaient aboutir à la création d’un État palestinien souverain à côté d’Israël. Les accords d’Oslo sont donc restés inachevés et n’ont pas permis de résoudre le conflit israélo-palestinien.