La musique rap marocaine est un genre musical qui a émergé dans les années 1980, inspiré par le rap américain et français. Le rap marocain se caractérise par sa diversité linguistique, culturelle et musicale, reflétant la richesse et la complexité du pays. Le rap marocain aborde des thèmes variés, tels que la politique, la religion, la société, l’identité, l’amour ou le rêve.
Voici quelques exemples de projets rap marocain qui ont marqué l’année 2021 :
- Phoenix, le premier EP solo de Small X, qui mêle trap aérienne et influences soul/funk. Small X raconte son parcours, sa vision artistique et son attachement à sa famille.
- Nadi Canadi, le single de Tagne qui a fait plus de 60 millions de vues sur YouTube. Tagne rend hommage à la culture marocaine et à ses origines canadiennes sur une production de Voluptyk.
- Moroccan Dream, la mixtape de Ouenza qui combine rap mélodique, autotune et sonorités orientales. Ouenza exprime ses aspirations, ses doutes et ses sentiments sur des beats entraînants et planants.
- Dada, le premier album de Dizzy Dros, qui revisite le rap old-school avec des punchlines acérées et des flows variés. Dizzy Dros critique la société marocaine, dénonce la corruption et revendique son indépendance artistique.
- Safi, le troisième album de Issam, qui fusionne rap, pop et influences traditionnelles. Issam chante en darija, en français et en anglais sur des mélodies accrocheuses et des rythmes dansants.
Artistes de rap marocains célèbre
Il y a beaucoup d’artistes de rap marocains célèbres, mais voici quelques-uns qui ont marqué l’année 2021 :
- ElGrandeToto, qui a sorti son album Pablo en octobre, et qui a collaboré avec des artistes internationaux comme CKay ou Niska. Il est le rappeur marocain le plus écouté sur Spotify en 2021.
- Tagne, qui a fait sensation avec son single Nadi Canadi, qui a dépassé les 60 millions de vues sur YouTube. Il mélange le rap et le chaabi, un genre musical populaire au Maroc.
- Inkonnu, qui a signé chez le label français Rec. 118, et qui a sorti son album Akhi en novembre. Il est connu pour son style trap et ses clips originaux.
- Dizzy Dros, qui a sorti son premier album Dada en avril, après avoir fait le buzz avec ses freestyles. Il est considéré comme l’un des pionniers du rap marocain, avec son flow old-school et ses punchlines acérées.
- Issam, qui a sorti son troisième album Safi en septembre, et qui a été invité au festival Lollapalooza à Paris. Il fusionne le rap, la pop et les influences traditionnelles, et chante en darija, en français et en anglais.
Comment la musique rap est-elle perçue au Maroc ?
La musique rap est perçue de différentes manières au Maroc, selon les acteurs, les auditeurs et les observateurs. Voici quelques éléments de réponse :
- Pour les rappeurs marocains, le rap est un moyen d’expression artistique, de revendication sociale et politique, de valorisation de leur identité et de leur culture. Le rap marocain se distingue par sa diversité linguistique (darija, français, anglais, amazigh…), ses influences musicales (chaabi, gnawa, reggae, rock…) et ses thématiques variées (amour, rêve, injustice, corruption, religion…). Les rappeurs marocains revendiquent leur liberté de parole et leur créativité, tout en étant conscients des limites et des risques qu’ils encourent.
- Pour les auditeurs marocains, le rap est un genre musical apprécié par une large frange de la jeunesse urbaine, qui se reconnaît dans les messages et les styles des rappeurs. Le rap est aussi un vecteur de divertissement, de communication et d’éducation. Les auditeurs marocains sont attentifs aux paroles, aux flows et aux productions des rappeurs, et n’hésitent pas à les soutenir, à les critiquer ou à les imiter. Le rap est aussi un moyen d’ouverture sur le monde, grâce aux collaborations et aux influences internationales.
- Pour les observateurs marocains, le rap est un phénomène culturel et social qui reflète les réalités et les aspirations d’une génération en quête de changement. Le rap est aussi un objet d’étude, d’analyse et de débat, qui suscite l’intérêt des médias, des chercheurs et des acteurs institutionnels. Le rap est aussi un enjeu de reconnaissance, de régulation et de promotion, qui pose des questions sur le statut des artistes, la censure, le financement et la diffusion du rap.
