La musique ahidous est un art d’expression musicale berbère qui se pratique dans le Moyen Atlas et le Haut-Atlas au Maroc. C’est une danse traditionnelle où les hommes et les femmes forment des rondes accompagnées de chants et de percussions. L’ahidous est un symbole de joie, de paix, de vie et d’attachement à la terre. Il exprime aussi la solidarité, l’unité et la résistance des tribus berbères face aux difficultés.
L’origine de l’ahidous est peu connue, mais il semble qu’il remonte à l’Antiquité. Il existe plusieurs variantes de l’ahidous selon les régions, les tribus et les occasions. Les chants, appelés izli ou izlan, sont souvent improvisés par des poètes nommés inchaden. Ils parlent de l’amour, de la nature, de l’histoire, de la religion ou de la politique. Les danseurs se tiennent épaule contre épaule et font des mouvements synchronisés en suivant le rythme du bendir, un tambourin rond. Ils peuvent aussi battre des mains ou faire des acclamations.
L’ahidous est un patrimoine culturel immatériel qui se transmet de génération en génération. Il est pratiqué lors des fêtes, des mariages, des moussems ou des festivals. Il reflète l’identité, la diversité et la créativité des Berbères du Maroc. Il est aussi un moyen de communication, d’échange et de partage entre les différentes communautés.
Les instruments de musique utilisés dans l’ahidous
Les instruments de musique utilisés dans l’ahidous sont principalement le bendir et l’alloun. Le bendir est un tambourin rond sans cymbalettes, qui se joue avec les doigts ou la paume de la main. Il produit un son sec et rythmé qui accompagne les chants et les mouvements des danseurs. L’alloun est un instrument à vent en bois, qui ressemble à une flûte ou à un hautbois. Il produit un son aigu et mélodieux, qui contraste avec le son grave du bendir. Il est souvent utilisé pour introduire les chants ou pour faire des solos. Ces deux instruments sont typiques de la culture berbère et expriment la joie, la vie et l’attachement à la terre.
Signification des chants dans l’ahidous
Les chants dans l’ahidous sont des poèmes qui expriment les sentiments, les émotions, les valeurs et les aspirations des Berbères. Ils sont souvent inspirés par l’amour, la nature, l’histoire, la religion ou la politique. Ils peuvent être écrits à l’avance par des poètes spécialisés, appelés inchaden, ou improvisés sur le moment par les participants. Les chants sont un moyen de communication, de partage et de transmission de la culture berbère. Ils sont aussi un moyen de résistance et de revendication de l’identité et des droits des Berbères face aux oppressions et aux discriminations.
Origine de la danse ahidous
L’origine de la danse ahidous est peu connue, mais il semble qu’elle remonte à l’Antiquité. Selon certains auteurs, elle serait liée à la culture berbère et à ses rites agraires, guerriers ou religieux. Elle exprimerait l’unité, la solidarité et la résistance des tribus berbères face aux difficultés. D’autres auteurs la rattachent à des influences égyptiennes, grecques ou romaines, qui auraient été transmises par les Phéniciens, les Carthaginois ou les Byzantins. Elle refléterait alors la diversité et la richesse de la civilisation amazighe. Quelle que soit son origine, l’ahidous est un patrimoine culturel immatériel qui se transmet de génération en génération et qui témoigne de l’identité, de la créativité et de la joie de vivre des Berbères du Maroc.