Les vandales sont un peuple germanique qui a migré de l’Europe centrale vers l’Afrique du Nord au Ve siècle. Ils ont fondé un royaume qui a duré près d’un siècle et qui a rivalisé avec l’Empire romain.
Les origines des vandales sont incertaines, mais ils sont associés à la culture de Przeworsk, qui s’est développée dans le sud de la Pologne et la Slovaquie actuelles entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ve siècle ap. J.-C. Ils ont été influencés par les contacts avec les Romains, les Goths et les Huns, et ont adopté le christianisme arien, une doctrine considérée comme hérétique par les chrétiens nicéens.
Vers 400, les vandales, menacés par les invasions hunniques, ont quitté leur territoire et ont traversé le Rhin pour entrer dans l’Empire romain d’Occident. Ils ont pillé la Gaule et se sont installés en Espagne, où ils ont formé une alliance avec les Alains, un autre peuple germanique. En 429, sous le commandement de leur chef Genséric, ils ont franchi le détroit de Gibraltar et ont débarqué en Maurétanie (actuel Maroc).
Le but des vandales était de conquérir Carthage, la principale ville de l’Afrique romaine, qui était une source de richesse et de blé pour Rome. Ils ont progressé vers l’est, en affrontant les Romains et les Berbères, les habitants autochtones de la région. En 430, ils ont assiégé Hippone, la ville de saint Augustin, qui est mort pendant le siège. En 435, ils ont signé un traité avec Rome, qui leur accordait la Numidie et la Maurétanie sétifienne. Mais en 439, ils ont rompu le traité et ont pris Carthage par surprise.
Le royaume vandale était né. Il s’étendait sur une partie de l’Afrique du Nord-Ouest et sur plusieurs îles de la Méditerranée, comme la Sicile, la Corse, la Sardaigne, Malte et les Baléares . Les vandales se sont imposés comme une puissance maritime, qui menaçait les intérêts romains. En 455, ils ont attaqué Rome et l’ont pillée pendant deux semaines . En 468, ils ont détruit une flotte byzantine envoyée contre eux au cap Bon .
Le royaume vandale a connu son apogée sous le règne de Genséric, qui est mort en 477. Ses successeurs ont été confrontés à des difficultés internes et externes. Ils ont persécuté les catholiques nicéens, qui étaient majoritaires parmi la population locale. Ils ont aussi subi des révoltes des Berbères et des attaques des Byzantins, qui voulaient reconquérir l’Afrique. En 533-534, le général byzantin Bélisaire a envahi le royaume vandale et a capturé le dernier roi vandale, Gélimer. Le royaume vandale a disparu et a été remplacé par la préfecture du prétoire d’Afrique, une province byzantine.
Les vandales ont laissé peu de traces matérielles de leur passage au Maroc. Leur nom est resté associé à l’idée de destruction et de barbarie. Mais ils ont aussi été des acteurs importants de l’histoire du bassin méditerranéen au Ve siècle. Ils ont contribué à la diffusion du christianisme arien et à la transmission du savoir antique.
Les Vandales ont eu une influence limitée sur l’art et la culture du Maroc, car leur présence dans la région a été relativement courte et leur intégration avec la population locale a été faible. Le Maroc est un pays qui a accueilli de nombreux peuples et civilisations, comme les Berbères, les Phéniciens, les Arabes, les Romains, les Espagnols, les Musulmans et les Juifs. Cependant, la majorité de la population marocaine est berbère et arabe par identité, et parle la langue amazighe. Les Vandales, qui sont arrivés au Maroc en 429 et qui ont été vaincus par les Byzantins en 534, n’ont pas laissé de traces significatives dans la culture marocaine.
L’art marocain se caractérise par sa diversité et sa richesse, reflétant les influences des différentes cultures qui ont marqué l’histoire du pays. L’art marocain comprend l’architecture, la peinture, la sculpture, la poterie, le tissage, la calligraphie, la musique, la danse, etc. L’art marocain est souvent lié à l’islam, qui est la religion majoritaire du pays, et qui interdit la représentation figurative des êtres vivants. C’est pourquoi l’art marocain privilégie les motifs géométriques, floraux ou calligraphiques. L’art marocain utilise aussi des couleurs vives et variées, inspirées par la nature et le climat du pays.
Les Vandales n’ont pas eu d’impact notable sur l’art marocain, car ils n’ont pas apporté de nouveaux éléments stylistiques ou techniques. Ils ont plutôt adopté l’art romain qu’ils ont trouvé sur place, en le modifiant légèrement selon leurs goûts. Par exemple, ils ont utilisé des mosaïques romaines pour décorer leurs églises ariennes. Ils ont aussi produit des monnaies à l’effigie de leurs rois, mais en imitant les modèles romains. Ils n’ont pas non plus développé de formes artistiques originales ou innovantes, comme la peinture ou la sculpture. Ils ont plutôt conservé leur culture germanique, basée sur l’oralité et la tradition guerrière.
La culture marocaine n’a pas non plus été influencée par les Vandales sur le plan linguistique, religieux ou culinaire. Les Vandales parlaient le gotique, une langue germanique qui n’a pas laissé de traces dans le vocabulaire marocain. Ils pratiquaient le christianisme arien, une doctrine considérée comme hérétique par les catholiques et les orthodoxes, et qui n’a pas été acceptée par les Berbères ou les Arabes. Ils avaient aussi des habitudes alimentaires différentes de celles des habitants du Maroc, comme le montre le témoignage de Procope de Césarée, qui rapporte qu’ils mangeaient du cheval et du chien.
En conclusion, on peut dire que les Vandales ont eu une influence mineure sur l’art et la culture du Maroc, car ils n’ont pas réussi à s’imposer durablement ni à s’intégrer harmonieusement dans la région. Leur royaume a été éphémère et effacé par les Byzantins puis par les Arabes. Leur nom est resté associé à l’idée de destruction et de barbarie, mais ils n’ont pas marqué profondément l’identité culturelle du Maroc.