Le Maroc a été sous l’influence des Omeyyades pendant plusieurs périodes de son histoire. Les Omeyyades étaient une dynastie arabe qui a régné sur le monde musulman de 661 à 750, puis sur al-Andalus (l’Espagne musulmane) de 756 à 1031. Ils sont les descendants d’Umayya ibn Abd Shams, un grand-oncle du prophète Mahomet, et appartiennent à la tribu de Quraysh, qui dominait la Mecque avant l’islam.
En 711, les gouverneurs omeyyades ont conquis le Maroc et une grande partie de l’Afrique du Nord. Ces territoires faisaient partie du califat omeyyade, dont la capitale était Damas. Les Omeyyades ont favorisé l’islamisation et l’arabisation du Maroc, ainsi que son développement économique et culturel. Ils ont également construit des mosquées, des palais et des fortifications dans les villes marocaines.
En 750, le califat omeyyade a été renversé par les Abbassides, qui ont massacré la plupart des membres de la dynastie. Un seul survivant, Abd al-Rahman ibn Muawiya, a réussi à s’échapper en al-Andalus, où il a fondé un nouvel État omeyyade à Cordoue. Les Omeyyades de Cordoue ont connu un âge d’or sous le règne de Abd al-Rahman III, qui s’est proclamé calife en 929, défiant ainsi l’autorité spirituelle des Abbassides.
Au Xe siècle, le Maroc est devenu un lieu de convoitise entre les Omeyyades de Cordoue et les Fatimides d’Ifriqiya (la Tunisie actuelle). Ces deux califats se sont disputé le contrôle du Maghreb et ont soutenu différents groupes locaux, comme les Idrissides ou les Zirides. Le Maroc a connu une période de troubles et d’instabilité politique, marquée par des guerres et des révoltes.
En 1031, le califat omeyyade de Cordoue s’est effondré et a laissé place à une multitude de petits royaumes appelés taïfas. Le Maroc a alors connu une certaine autonomie, mais aussi une fragmentation territoriale. Les Omeyyades ont disparu de l’histoire du Maroc, mais ils ont laissé un héritage culturel et architectural important.