
Du 25 au 26 février 2025, les travaux de la reprise de la 16ème session de la Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique (COP16) se sont tenus à Rome, en Italie. Cette session marque une étape importante dans le cadre des négociations internationales sur la biodiversité. Le Maroc, fidèle à son engagement en matière de protection de l’environnement, a pris une part active dans ces discussions cruciales pour l’avenir de la biodiversité mondiale.
Une participation clé du Maroc
La délégation marocaine était dirigée par Youssef Balla, ambassadeur et représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des agences des Nations Unies à Rome. En tant que président de cette session de la COP16, M. Balla a joué un rôle essentiel dans la gestion des discussions et a fait valoir les positions du Maroc, tout en soulignant l’importance de la coopération internationale pour la préservation des écosystèmes.
La délégation marocaine comprenait également des représentants du département du Développement durable, un secteur central dans les efforts du Maroc pour protéger et préserver la biodiversité, tout en promouvant un développement économique durable. L’implication du Maroc dans ces négociations s’inscrit dans sa volonté d’être un acteur clé dans la lutte contre la perte de biodiversité et de promouvoir des solutions innovantes en matière de conservation des écosystèmes.
Contexte de la COP16 : poursuivre les discussions
Cette reprise de la 16ème session de la COP16 fait suite à la première partie des travaux de la conférence qui s’est tenue à Cali, en Colombie, du 21 octobre au 1er novembre 2024. Cette première session avait permis de poser les bases des discussions sur des aspects essentiels du Cadre Mondial pour la Biodiversité de Kunming-Montréal (CMBKM), mais plusieurs décisions clés n’avaient pas pu être finalisées en raison de la complexité des négociations et du temps limité. Ainsi, la seconde session, organisée à Rome, a permis de revenir sur les points en suspens, notamment ceux concernant les aspects stratégiques et financiers de la mise en œuvre de ce cadre mondial.
Le Cadre Mondial de Kunming-Montréal, adopté lors de la COP15, a pour objectif de ralentir et d’enrayer la perte de biodiversité mondiale d’ici 2030, avec des engagements pour la conservation de la faune, des écosystèmes et des ressources naturelles. La session de Rome était donc cruciale pour finaliser les détails pratiques de la mise en œuvre de ce cadre et établir des mécanismes clairs de suivi, d’évaluation et de financement.
Les enjeux de la COP16 : mécanismes de financement et suivi des progrès
L’une des questions majeures abordées durant la COP16 a été la mise en place de mécanismes financiers solides permettant de financer les actions de conservation de la biodiversité, notamment pour les pays en développement, qui sont souvent les plus vulnérables à la perte de biodiversité mais aussi les moins dotés en ressources pour y faire face.
Les discussions ont également porté sur l’établissement de mécanismes de planification, de suivi, de rapport et d’examen des progrès réalisés par les parties à la Convention. Le but étant de s’assurer que les engagements pris par les pays dans le cadre du CMBKM sont suivis de manière rigoureuse et que les actions entreprises sont efficaces pour atteindre les objectifs fixés.
Le Maroc : un acteur clé de la coopération internationale pour la biodiversité
La participation du Maroc à cette session reflète l’engagement constant du pays en faveur de la préservation de la biodiversité, tant au niveau national qu’international. Le Royaume du Maroc est un acteur de premier plan dans les négociations environnementales mondiales et œuvre activement à la mise en place de solutions durables pour la conservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique.
Au niveau national, le Maroc a mis en place plusieurs initiatives pour préserver ses écosystèmes uniques, notamment dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, de la protection des espaces protégés et de la promotion de l’agriculture durable. Le Maroc a aussi fait des progrès significatifs dans l’adoption de politiques de développement durable et de protection de la biodiversité, qu’il s’agisse de la mise en place de plans d’action pour la gestion des aires protégées ou de la promotion de la recherche scientifique sur les écosystèmes du Royaume.
Un avenir pour la biodiversité
La COP16, et plus spécifiquement cette session à Rome, représente un moment clé pour accélérer l’action mondiale en matière de biodiversité. Le Maroc, avec son implication forte et son leadership dans les discussions, continue de jouer un rôle crucial dans la recherche de solutions mondiales pour préserver la biodiversité et garantir un avenir durable pour les générations futures.
Les travaux de la COP16 ne se limitent pas à des discussions politiques, mais sont également une invitation à l’action concrète. La mise en œuvre du Cadre Mondial pour la Biodiversité de Kunming-Montréal dépendra de la coopération des nations, du financement de la biodiversité et de l’engagement à protéger les écosystèmes et la faune mondiale.
Dans ce contexte, le rôle du Maroc, en tant qu’acteur clé de cette conférence, est d’autant plus significatif, car il contribue à orienter les efforts internationaux vers un avenir où la biodiversité sera protégée, restaurée et valorisée, pour le bien-être de la planète et de ses habitants.