
Le lundi 25 février 2025, l’Institut national de formation aux droits de l’Homme Driss Benzekri à Rabat sera le théâtre du lancement de deux sessions de formation sur « Les droits des migrants : Les engagements internationaux du Royaume et le cadre national de protection ». Ces sessions marquent une étape clé dans le cadre du partenariat stratégique entre le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), visant à promouvoir les droits de l’Homme au sein des forces de l’ordre marocaines.
Objectifs des sessions de formation
Ces deux sessions, qui se tiendront à l’Institut Driss Benzekri, ont pour objectif de renforcer la connaissance des droits des migrants auprès des acteurs de la fonction policière et d’améliorer la pratique des autorités dans ce domaine. Selon le communiqué du CNDH, ces formations seront les premières à aborder spécifiquement la question de la migration dans le cadre de la coopération entre le CNDH et la DGSN, avec un accent sur la protection des migrants conformément aux normes nationales et internationales.
Les thèmes abordés
La première session portera sur le cadre juridique de la protection des droits des migrants au Maroc. Elle s’intéressera notamment à la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, au Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, ainsi qu’aux législations nationales marocaines relatives à la migration. Cette session offrira également l’occasion de discuter des défis rencontrés par le Maroc dans la protection des droits des migrants et de la manière de promouvoir les meilleures pratiques dans le respect des normes internationales.
Les travaux de cette session incluront des discussions sur des thèmes précis, tels que :
- Le cadre référentiel international relatif à la migration, incluant les conventions et mécanismes internationaux, et l’interaction du Royaume avec ces mécanismes.
- La migration au Maroc et la protection des étrangers sur le territoire marocain.
- La stratégie nationale en matière de migration et d’asile.
Public ciblé et impact attendu
Vingt officiers chargés de l’application de la loi participeront à ces formations. L’objectif est de les sensibiliser aux questions relatives à la migration et à la protection des droits des migrants, afin qu’ils puissent appliquer des pratiques conformes aux normes internationales et renforcer la coopération entre les différentes institutions publiques, notamment dans les domaines de la sécurité et des droits de l’Homme.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la convention-cadre de partenariat et de coopération institutionnelle entre le Directeur Général de la Sûreté nationale (DGSN), la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) et la présidente du CNDH. Signée le 14 septembre 2022, cette convention vise à intégrer les principes des droits de l’Homme dans les formations des fonctionnaires de police et à les rendre plus aptes à respecter ces principes dans l’exercice de leurs fonctions.
Renforcement des capacités policières
En plus de la formation spécifique sur la migration, cet accord a pour ambition de développer un cadre de coopération plus large entre le CNDH et la DGSN. Cela permettra de renforcer la culture des droits de l’Homme dans la fonction policière, en veillant à ce que les interventions des forces de l’ordre soient toujours conformes aux normes et standards internationaux en matière de droits humains. Cette collaboration vise également à améliorer la capacité des forces de sécurité à gérer des situations liées à la migration, notamment dans le respect des droits des migrants et des étrangers.
Le lancement de ces sessions de formation s’inscrit dans un effort plus large de renforcement des pratiques professionnelles de la police marocaine, dans le cadre d’une mise en conformité avec les normes internationales relatives aux droits des migrants. En réunissant les forces de l’ordre et les experts en droits de l’Homme, cette initiative devrait jouer un rôle clé dans l’amélioration de la gestion de la migration au Maroc, tout en consolidant les engagements du Royaume en matière de droits humains.