Le Parti socialiste (PS) est un parti politique français qui se situe à gauche sur l’échiquier politique. Il se réclame du socialisme, c’est-à-dire d’un mouvement qui vise à réduire les inégalités sociales et économiques, à défendre les droits des travailleurs et à promouvoir la justice écologique.

Le Parti socialiste (PS)

Le Parti socialiste (PS) est un parti politique français qui se situe à gauche sur l’échiquier politique. Il se réclame du socialisme, c’est-à-dire d’un mouvement qui vise à réduire les inégalités sociales et économiques, à défendre les droits des travailleurs et à promouvoir la justice écologique. Le PS est né en 1969, de la fusion de plusieurs partis socialistes qui existaient depuis le début du XXe siècle, dont la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), fondée en 1905 par Jean Jaurès. Le PS a connu plusieurs transformations au cours de son histoire, en fonction des contextes politiques et des courants internes qui le traversent.

Le PS a été au pouvoir à plusieurs reprises depuis sa création. Il a notamment porté à la présidence de la République François Mitterrand, en 1981 et en 1988, et François Hollande, en 2012. Le PS a également participé à plusieurs gouvernements de gauche, sous la direction de Premiers ministres comme Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Michel Rocard, Édith Cresson, Pierre Bérégovoy, Lionel Jospin ou Manuel Valls. Le PS a mis en œuvre des réformes sociales importantes, comme l’abolition de la peine de mort, les lois Auroux sur les droits des travailleurs, la retraite à 60 ans, les 35 heures, le RMI, la CMU, le PACS, le mariage pour tous ou encore la loi Taubira sur la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité. Le PS a également mené des politiques économiques diverses, allant du volontarisme industriel au tournant de la rigueur, en passant par la relance par la consommation ou le pacte de responsabilité.

Le PS est aujourd’hui confronté à plusieurs défis. Il doit faire face à la montée du populisme et de l’extrême droite, qui remettent en cause les valeurs républicaines et démocratiques qu’il défend. Il doit également renouveler son projet politique et son organisation interne, après avoir subi des revers électoraux importants aux élections présidentielle et législatives de 2017. Le PS doit enfin se positionner par rapport aux autres forces de gauche, comme La France insoumise, Europe Écologie Les Verts ou le Parti communiste français, avec lesquels il entretient des relations complexes entre coopération et concurrence.

Le PS est actuellement dirigé par Olivier Faure, élu premier secrétaire lors du congrès d’Aubervilliers en 2018. Le PS compte environ 45 000 adhérents et dispose de 32 députés, 69 sénateurs, 3 députés européens, 5 présidents de conseils régionaux et 23 présidents de conseils départementaux. Le PS est membre du Parti socialiste européen et de l’Internationale socialiste. Son emblème est le poing et la rose1, ses couleurs sont le rose et le vert et son journal proche était Le Populaire jusqu’en 1970.

Les courants internes du PS

Les courants internes du PS sont des sensibilités politiques qui coexistent au sein du parti et qui expriment des orientations différentes sur les questions idéologiques, stratégiques ou organisationnelles. Ils se manifestent notamment lors des congrès du PS, où ils présentent des motions d’orientation qui sont soumises au vote des adhérents. Les courants internes du PS ont évolué au cours de son histoire, en fonction des contextes politiques et des personnalités qui les incarnent. Voici une présentation non exhaustive de quelques-uns des principaux courants internes du PS actuel :

  • La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPEES) : c’est le courant majoritaire du PS depuis le congrès d’Aubervilliers en 2018, où il a présenté la motion A, portée par Olivier Faure, actuel premier secrétaire du parti. Ce courant se revendique comme le « cœur battant » du PS et prône une « social-écologie » qui articule la justice sociale et la transition écologique. Il défend également une « union de la gauche et des écologistes » pour faire face à la montée du populisme et de l’extrême droite. Il regroupe des personnalités comme Stéphane Le Foll, Valérie Rabault, Boris Vallaud, Najat Vallaud-Belkacem ou encore Anne Hidalgo.
  • L’Alternative socialiste : c’est le courant minoritaire du PS depuis le congrès d’Aubervilliers en 2018, où il a présenté la motion B, portée par Emmanuel Maurel, ancien député européen. Ce courant se situe à l’aile gauche du PS et se réclame d’un « socialisme démocratique » qui assume la rupture avec le libéralisme et le capitalisme. Il critique la « dérive social-libérale » du quinquennat de François Hollande et appelle à une « refondation » du PS sur des bases plus radicales et plus populaires. Il plaide également pour une « souveraineté européenne » qui s’affranchit des traités actuels et qui renforce la démocratie et la solidarité entre les peuples. Il rassemble des personnalités comme Marie-Noëlle Lienemann, Gérard Filoche, Jérôme Guedj ou encore Benoît Hamon.
  • L’Union pour un mouvement populaire (UMP) : c’est un courant récent du PS, créé en 2022 par Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Économie et candidat à la primaire citoyenne de 2017. Ce courant se veut être une « troisième voie » entre la social-démocratie et le socialisme radical, et propose une « nouvelle offre politique » fondée sur le « patriotisme économique », la « démondialisation », la « VIe République » et l’« écologie populaire ». Il se présente comme un « mouvement transpartisan » qui vise à rassembler les forces progressistes au-delà du PS. Il compte des personnalités comme Aurélie Filippetti, Christian Paul, Mathieu Hanotin ou encore Delphine Batho .
  • La Convention : c’est un autre courant récent du PS, lancé en 2023 par Julien Dray, ancien député et conseiller régional d’Île-de-France. Ce courant se définit comme un « laboratoire d’idées » qui veut « réinventer le socialisme » en s’appuyant sur les nouvelles technologies, les nouvelles formes de participation citoyenne et les nouveaux enjeux sociétaux. Il se veut être un « espace de dialogue » ouvert à tous les militants et sympathisants du PS, sans distinction de courant. Il ambitionne de « redonner envie aux Français de voter à gauche » en proposant des solutions concrètes et innovantes aux problèmes du quotidien. Il réunit des personnalités comme Malek Boutih, Régis Juanico, Karine Berger ou encore Olivier Dussopt .

Organisation des courants internes du PS

Les courants internes du PS sont organisés selon plusieurs principes :

  • Chaque courant interne présente une motion d’orientation lors des congrès du PS, qui expose sa vision politique, ses propositions programmatiques et ses choix stratégiques. Les motions sont soumises au vote des adhérents du PS, qui élisent ainsi le premier secrétaire du parti et la direction nationale.
  • Chaque courant interne dispose d’une représentation proportionnelle au sein des instances dirigeantes du PS, en fonction du résultat obtenu par sa motion. Les courants internes participent ainsi à la définition de la ligne politique du parti et à la répartition des responsabilités internes.
  • Chaque courant interne dispose d’une autonomie d’expression et de liberté de vote au sein du PS, dans le respect des statuts et des règles de fonctionnement du parti. Les courants internes peuvent ainsi faire valoir leurs divergences ou leurs convergences avec la majorité du parti, sans remettre en cause son unité.

Les courants internes du PS sont donc à la fois des espaces de débat, de rassemblement et de négociation au sein du parti. Ils contribuent à la diversité et à la richesse de la pensée socialiste.

Financement des courants internes

Le financement des courants internes du PS est une question complexe et sensible, qui n’est pas toujours transparente. Il existe plusieurs sources de financement possibles pour les courants internes du PS, qui peuvent être classées en deux catégories : le financement interne et le financement externe.

Le financement interne est celui qui provient des ressources propres du PS, c’est-à-dire des cotisations des adhérents, des subventions publiques, des dons ou des legs. Le financement interne est réparti entre les courants internes selon des règles définies par les statuts du parti et les congrès. Ces règles peuvent varier selon les périodes et les rapports de force entre les courants. Par exemple, au congrès de Poitiers en 2015, il a été décidé que le financement interne serait proportionnel au nombre d’adhérents à jour de cotisation par courant, et non plus au nombre de voix obtenues par motion. Le financement interne est censé garantir l’indépendance et la démocratie internes du PS, mais il peut aussi être source de conflits et de contestations, notamment sur la fiabilité du nombre d’adhérents revendiqué par chaque courant.

Le financement externe est celui qui provient de sources extérieures au PS, c’est-à-dire des collectivités territoriales, des entreprises, des associations, des fondations ou des personnalités. Le financement externe est souvent moins visible et moins contrôlé que le financement interne, ce qui peut poser des problèmes d’éthique et de transparence. Le financement externe peut permettre aux courants internes du PS de disposer de moyens supplémentaires pour mener leurs activités, mais il peut aussi les exposer à des influences ou des pressions extérieures. Par exemple, en 2017, le courant d’Arnaud Montebourg a été accusé d’avoir bénéficié du soutien financier du groupe Bouygues pour sa campagne à la primaire citoyenne.