Dominique Bernard était un professeur de français au lycée Gambetta-Carnot d’Arras, dans le Pas-de-Calais. Il est né le 12 février 1966 à Arras et il est mort le 13 octobre 2023, à l’âge de 57 ans, poignardé par un ancien élève radicalisé dans la cour de son établissement.
Dominique Bernard a passé son enfance à Arras, où il a fréquenté le collège Jean-Macé et le lycée Robespierre. Passionné de littérature, il a poursuivi ses études à Lille, où il a obtenu une licence et une maîtrise de lettres modernes, puis l’agrégation de lettres modernes en 1990.
Il a commencé sa carrière d’enseignant en classe préparatoire au lycée Faidherbe de Lille, puis au lycée Henri-Wallon de Valenciennes. Il a ensuite choisi de revenir à Arras, sa ville natale, où il a enseigné le français au lycée Gambetta-Carnot depuis plus de quinze ans. Il était apprécié de ses élèves et de ses collègues pour sa pédagogie, son enthousiasme et sa gentillesse.
Dominique Bernard était également un écrivain. Il avait publié plusieurs recueils de poésie, dont L’Éclat du silence en 2015 et Le Temps des cerises en 2019. Il avait reçu le prix René-Char en 2016 pour son œuvre poétique. Il aimait faire découvrir à ses proches et à ses élèves ses auteurs favoris, comme Julien Gracq, René Char ou Albert Camus.
Dominique Bernard était marié et père de trois filles étudiantes. Il était engagé dans la vie associative et culturelle d’Arras. Il faisait partie du jury du festival du film d’Arras et du comité de rédaction de la revue littéraire La Voix du Nord. Il était également membre du parti socialiste et conseiller municipal d’opposition à Arras.
Dominique Bernard a été tué le 13 octobre 2023, vers 9 heures du matin, alors qu’il se rendait dans sa salle de classe. Il a été attaqué par un ancien élève de 20 ans, de nationalité russe, fiché S pour radicalisation islamiste. Le professeur a tenté de s’interposer entre l’assaillant et les autres élèves, mais il a reçu un coup de couteau à la gorge et un coup de couteau dans le thorax. Il est mort sur place, malgré l’intervention des secours.
L’attaque a été qualifiée de « terrorisme islamiste » par le président Emmanuel Macron, qui s’est rendu sur les lieux le jour même. Une minute de silence a été observée dans tous les établissements scolaires de France le lendemain. Un hommage national lui a été rendu le 17 octobre aux Invalides, en présence du chef de l’État, du Premier ministre et des ministres de l’Éducation nationale et de l’Intérieur.
Un hommage populaire lui a également été rendu le 15 octobre sur la place des Héros d’Arras, où plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour saluer sa mémoire et son courage. Des fleurs, des bougies et des messages ont été déposés devant le lycée Gambetta-Carnot, où une plaque commémorative a été apposée.
Dominique Bernard restera dans les mémoires comme un « héros d’Arras », un professeur dévoué et un écrivain talentueux. Il incarnait les valeurs de la République et de la laïcité, qu’il défendait avec conviction. Il a donné sa vie pour protéger ses élèves et son école.
Relation de Dominique Bernard avec ses élèves
La relation de Dominique Bernard avec ses élèves était basée sur le respect, la bienveillance et la transmission de la passion pour la littérature. Il était un professeur « sympathique », « gentil », « souriant », « accueillant » et « à l’écoute ». Il aimait faire découvrir à ses élèves ses auteurs favoris, comme Julien Gracq, René Char ou Albert Camus. Il était également attentif à leur réussite scolaire et personnelle. Il était apprécié de ses élèves, qui le saluaient pour sa pédagogie et son enthousiasme. Certains d’entre eux ont témoigné de leur tristesse et de leur admiration pour lui après son décès. Ils ont rendu hommage à son courage et à son dévouement. Ils ont dit qu’il resterait dans leur mémoire comme un « bon prof » et un « héros ».
Réactions au décès de Dominique Bernard
La ville d’Arras a réagi avec émotion, solidarité et indignation à cette attaque. Voici quelques éléments de réponse :
- Le maire d’Arras, Frédéric Leturque, a déclaré que « l’horreur vient de frapper » et que « notre République est à l’épreuve ». Il a appelé à l’unité et au respect de la laïcité.
- La communauté éducative du lycée Gambetta-Carnot, où enseignait Dominique Bernard, a exprimé son « effroi », sa « déflagration » et son « épouvantable » cho2. Elle a salué la mémoire et le courage du professeur assassiné, qui était « sympathique », « gentil », « souriant », « accueillant » et « à l’écoute ».
- Les élèves du lycée Gambetta-Carnot ont témoigné de leur tristesse et de leur admiration pour Dominique Bernard, qu’ils ont qualifié de « bon prof » et de « héros ». Certains ont déposé des fleurs, des bougies et des messages devant l’établissement.
- Les habitants d’Arras se sont rassemblés dimanche 15 octobre sur la place des Héros, où plusieurs milliers de personnes ont observé une minute de silence et entonné la Marseillaise. Des sirènes ont retenti dans toute la ville en hommage à la victime.
- La classe politique, de l’extrême gauche à l’extrême droite, a condamné cette attaque et exprimé sa solidarité avec les victimes. Certains ont réclamé le rétablissement de l’état d’urgence ou des mesures plus fermes contre le terrorisme.