Le Loto de la biodiversité est un nouveau jeu à gratter lancé par le gouvernement français pour financer des projets de protection de la biodiversité. Il est disponible depuis le lundi 23 octobre 2023 dans les points de vente habituels.
- Le prix du ticket est de 3 euros, dont 43 centimes sont reversés à l’Office français de la biodiversité, un organisme public chargé de la préservation du vivant.
- Le gain maximum est de 30 000 euros, contre 1,5 million d’euros pour le loto du patrimoine, qui a le même principe.
- Le ticket présente des symboles liés à la nature, comme la mer, la forêt ou un papillon, ainsi qu’un QR Code pour connaître les projets financés.
- Une vingtaine de projets ont été sélectionnés par un comité présidé par Sarah El Haïry, la secrétaire d’État chargée de la biodiversité. Ils seront annoncés le mercredi 18 octobre 2023 à l’Hôtel de Roquelaure à Paris.
- Le loto de la biodiversité a été inscrit dans la loi de finances pour 2023, malgré l’opposition des sénateurs et de l’Autorité nationale des jeux, qui ont dénoncé les risques d’addiction et de greenwashing.
Le loto de la biodiversité suscite également la controverse chez les associations environnementales, qui dénoncent une “arnaque à la biodiversité” et une “opération gadget” qui ne répond pas aux enjeux écologiques actuels. Selon elles, la Française des Jeux serait la principale bénéficiaire du jeu, tandis que les projets financés seraient insuffisants et peu transparents. Elles appellent plutôt à une réforme fiscale verte et à une mobilisation citoyenne pour la défense du vivant.
Les projets financés par le Loto de la biodiversité
Les projets financés par le Loto de la biodiversité sont au nombre de 20 et ont été sélectionnés par un comité présidé par Sarah El Haïry, la secrétaire d’État chargée de la biodiversité. Ces projets visent à restaurer et à protéger la faune et la flore dans différentes régions de France. Voici quelques exemples de ces projets :
- Faire revenir le Gypaète barbu, le plus grand rapace d’Europe, en renforçant les échanges entre les Alpes, les Préalpes et le Massif Central.
- Réhabiliter l’habitat des tortues Hermann, la seule tortue terrestre de France en voie d’extinction, au Cap Taillat, dans le Var.
- Restaurer les mares du parc du Mont-Saint-Michel pour permettre aux amphibiens et aux oiseaux de se reproduire et de trouver de la nourriture.
- Créer un refuge pour la biodiversité dans la Meuse, sur les champs de bataille de Verdun, en restaurant les pelouses calcaires où vivent des papillons et des orchidées.
- Préserver les bocages dans le sud de l’Indre, qui sont des petits bois abritant de nombreux animaux et végétaux.
