La situation dans la bande de Gaza est alarmante et préoccupante. Depuis le début de l’offensive israélienne le 6 octobre, plus de 1 300 Palestiniens ont été tués et plus de 6 000 blessés, selon le ministère de la santé de Gaza. Plus de 300 000 personnes ont été déplacées et cherchent refuge dans des écoles, des mosquées ou des bâtiments publics. La crise humanitaire s’aggrave de jour en jour, en raison du manque d’eau, d’électricité, de nourriture et de médicaments. L’ONU a averti que la consommation moyenne d’eau est tombée à seulement trois litres par jour et par personne, ce qui augmente les risques de déshydratation et de maladies d’origine hydrique, comme le choléra. Les hôpitaux sont débordés par les urgences médicales et fonctionnent sans courant, ce qui rend impossibles les dialyses, les radios ou le fonctionnement des couveuses. L’unique centrale électrique de Gaza a été bombardée par Israël et ne peut plus fournir d’énergie à la population. Israël a également imposé un “siège complet” sur Gaza et empêche l’entrée de toute aide humanitaire, tant que les otages israéliens détenus par le Hamas ne seront pas libérés. L’Égypte, qui contrôle le seul point de passage avec Gaza, a également fermé ses frontières et n’a laissé passer que quelques convois humanitaires. Les organisations humanitaires appellent à un cessez-le-feu immédiat et à l’ouverture des accès pour acheminer l’aide vitale aux habitants de Gaza.
La position de l’ONU sur la crise de Gaza
La position de l’ONU sur la crise de Gaza est la suivante :
- L’ONU appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans le conflit Israël-Gaza. Il condamne la frappe sur un hôpital de Gaza dans la nuit de mardi à mercredi ayant tué des centaines de personnes.
- L’ONU estime que l’attaque du Hamas en Israël « ne (peut) justifier la punition collective des Palestiniens » de Gaza, territoire lourdement frappé par des bombardements de représailles israéliens.
- L’ONU rejette un projet de résolution qui prévoyait, entre autres, l’établissement d’un couloir humanitaire vers la bande de Gaza, en raison du veto des Etats-Unis. Les États-Unis ont justifié leur veto par le fait que le texte ne faisait nulle part mention du droit d’Israël à la légitime défense.
- L’ONU encourage la mise en place de couloirs humanitaires et d’autres initiatives pour l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils palestiniens. Il demande également d’annuler l’ordre donné aux civils et au personnel de l’ONU d’évacuer le nord de l’enclave, ainsi qu’à fournir électricité, eau, carburant, nourriture et fournitures médicales en quantité suffisante à la population de Gaza.
- L’ONU rappelle que les opérations militaires doivent être menées dans le plein respect du droit international et que les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés. Il appelle les groupes armés palestiniens à libérer immédiatement et sans condition tous les civils qui ont été capturés et qui sont toujours détenus.
La position de l’Union européenne sur la crise de Gaza
La position de l’Union européenne sur la crise de Gaza est la suivante :
- L’Union européenne appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat entre Israël et le Hamas, et condamne les violences qui ont fait des milliers de victimes civiles des deux côtés.
- L’Union européenne affirme que le droit d’Israël à se défendre doit être exercé dans le respect du droit international humanitaire, et que les attaques indiscriminées contre les civils et les infrastructures sont inacceptables.
- L’Union européenne annonce l’ouverture d’un couloir aérien humanitaire via l’Égypte pour acheminer de l’aide vitale aux habitants de Gaza, notamment des médicaments, des kits d’hygiène, des abris temporaires et de la nourriture. L’Union européenne triple également son aide humanitaire aux Palestiniens, qu’elle porte à 75 millions d’euros.
- L’Union européenne souligne l’importance d’un soutien financier durable à l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, qui fournit des services essentiels à plus de 5 millions de personnes dans la région.
- L’Union européenne réitère son engagement en faveur d’une solution à deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, avec Jérusalem comme capitale partagée. Elle appelle à la reprise du dialogue politique entre les parties et à la fin de l’occupation et de la colonisation israéliennes.