Chute des prêts immobiliers

La production de prêts immobiliers a chuté de 19,9 % en 2022 par rapport à 2021, selon l’Observatoire du Crédit Logement-CSA. Cette baisse est comparable à celle de 2008, lors de la crise financière des subprimes.

La production de prêts immobiliers a chuté de 19,9 % en 2022 par rapport à 2021, selon l’Observatoire du Crédit Logement-CSA. Cette baisse est comparable à celle de 2008, lors de la crise financière des subprimes.

La hausse des taux d’intérêt nominaux, qui ont quasiment quadruplé en l’espace de dix-huit mois, est l’une des principales causes de ce recul. Les taux d’emprunt immobiliers sont repartis à la hausse, entraînant un recul notable de la production de crédits immobiliers (-40 % sur une année en février). Les taux moyens des crédits immobiliers dépassent actuellement les 4 % et pourraient atteindre 5 % d’ici la fin de l’année.

Le dysfonctionnement de l’usure, qui est le taux maximum auquel les banques peuvent prêter aux particuliers, a également contribué à la crise du secteur immobilier. Le taux d’usure a été mensualisé provisoirement depuis février 2023 pour mieux s’adapter aux contraintes monétaires, mais cette mesure n’a pas eu l’effet bénéfique escompté. Le taux d’usure pour les prêts immobiliers de plus de 20 ans a atteint 5,8 % en octobre 2023.

La chute du marché du crédit immobilier a eu des conséquences sociales, notamment pour les plus modestes qui ont été écartés du marché. La part des primo-accédants a diminué de 6 points en 2022 par rapport à 2021. La baisse du crédit immobilier a également créé une vive tension sur le marché locatif, avec une augmentation des loyers et une pénurie de logements disponibles.

Quelques alternatives aux crédits immobiliers en France :

  • Le prêt entre particuliers est une solution qui consiste à emprunter de l’argent à un proche, un ami, un membre de la famille ou un investisseur privé, sans passer par une banque. Ce type de prêt peut être avantageux pour les emprunteurs qui ne remplissent pas les conditions des banques ou qui souhaitent bénéficier de taux plus bas. Il faut toutefois respecter certaines règles fiscales et juridiques, comme la rédaction d’un contrat écrit et la déclaration des intérêts perçus par le prêteur.
  • Le prêt à taux zéro (PTZ) est un prêt aidé par l’État qui permet de financer une partie de l’achat ou de la construction d’un logement neuf ou ancien avec travaux, sous conditions de ressources et de localisation. Le PTZ est accordé sans intérêt ni frais de dossier, et il peut être cumulé avec d’autres prêts. Le montant du PTZ dépend du coût de l’opération, du nombre de personnes qui occupent le logement et de la zone géographique. La durée du remboursement varie entre 20 et 25 ans, avec un différé possible selon les revenus.
  • Le prêt d’accession sociale (PAS) est un prêt conventionné par l’État qui permet de financer l’achat ou la construction d’un logement neuf ou ancien, ainsi que certains travaux d’amélioration ou d’économie d’énergie. Le PAS est réservé aux ménages modestes qui occupent le logement à titre de résidence principale. Il offre des avantages comme des taux plafonnés, la possibilité de bénéficier de l’Aide personnalisée au logement (APL) et la garantie de l’État en cas de difficultés de remboursement.
  • La vente à réméré est une solution qui permet à un propriétaire en difficulté financière de vendre son bien immobilier à un investisseur, tout en conservant le droit de le racheter dans un délai déterminé. La vente à réméré permet ainsi de se procurer rapidement des liquidités, sans recourir à un crédit bancaire, et de continuer à occuper le logement en versant une indemnité d’occupation. Si le vendeur parvient à réunir les fonds nécessaires, il peut exercer son droit de réméré et récupérer son bien en remboursant le prix convenu majoré d’une plus-value.

7 octobre 2023 12h34

367 vues totales, 0 aujourd'hui