Briançon est une ville des Hautes-Alpes qui est devenue un lieu de passage pour de nombreux migrants qui tentent de franchir la frontière entre l’Italie et la France par le col de Montgenèvre ou le col de l’Échelle. Ces migrants viennent principalement d’Afghanistan, d’Iran, du Maghreb ou d’autres pays en situation de crise. Ils empruntent la route des Alpes, qui est plus dangereuse que la route de la Méditerranée, car ils espèrent éviter les contrôles policiers et les refoulements vers l’Italie.
La situation à Briançon est précaire et tendue, car les associations locales qui accueillent les migrants manquent de moyens et de lieux d’hébergement. Elles dénoncent aussi le renforcement des forces de l’ordre à la frontière et les non-admissions systématiques des exilés. Elles demandent aux pouvoirs publics une solution d’urgence et pérenne pour garantir le respect des droits fondamentaux des migrants.
L’ONG Médecins sans frontières (MSF) est intervenue à la mi-novembre 2021 pour installer une tente humanitaire sur les terrains de la paroisse Sainte-Catherine, avec l’accord de l’évêque de Gap, Mgr Xavier Malle. Cette tente peut accueillir une cinquantaine de migrants et leur offrir un abri chauffé et lavable. MSF a également déployé une équipe médicale pour soigner les blessures et les traumatismes liés à la traversée de la montagne.
Il existe plusieurs villes de passage pour les migrants en France, en plus de Briançon. Voici quelques exemples :
- Calais : C’est la ville la plus connue pour être un point de départ vers le Royaume-Uni, par le tunnel sous la Manche ou par les ferrys. Des milliers de migrants y vivent dans des camps de fortune, appelés « jungles », dans des conditions très précaires. Ils tentent régulièrement de traverser la Manche à bord de petits bateaux ou en se cachant dans des camions. La situation à Calais est très tendue, car les autorités françaises et britanniques renforcent les contrôles et les expulsions, et les habitants sont partagés entre solidarité et ras-le-bol.
- Paris : La capitale française est aussi une étape pour de nombreux migrants qui cherchent à demander l’asile ou à rejoindre d’autres pays européens. Plusieurs campements sauvages se sont formés dans les rues de Paris, notamment près de la porte de la Chapelle ou de la porte d’Aubervilliers. Ces campements sont régulièrement évacués par la police, mais les migrants reviennent faute de solutions d’hébergement pérennes. La mairie de Paris a annoncé la création d’un centre humanitaire pour accueillir les migrants dans le nord de la ville.
- Lyon, Marseille, Lille… : Ces villes sont des exemples de métropoles régionales qui accueillent aussi des migrants, soit dans des centres d’accueil et d’orientation (CAO), soit dans des squats ou des lieux associatifs. Ces villes sont souvent confrontées à un manque de places et de moyens pour faire face à l’afflux de demandeurs d’asile. Elles sont aussi parfois visées par des projets gouvernementaux visant à transférer les personnes sans-abri vers les villes de province, notamment dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024.
