
Les dernières données économiques sur le Maroc, relatives aux Investissements Directs Étrangers (IDE), aux Investissements Directs Marocains à l’Étranger (IDME), aux transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger, et aux recettes et dépenses liées aux voyages, montrent une dynamique positive avec cependant des défis à relever dans certains secteurs.
Une Croissance Significative des Investissements Directs Étrangers (IDE)
Les Investissements Directs Étrangers (IDE) ont enregistré une forte augmentation de 24,1% au Maroc, atteignant un total de 4,94 milliards de dirhams (DH). Cette croissance illustre la capacité du pays à attirer des investissements étrangers, un facteur clé pour soutenir sa croissance économique, stimuler l’emploi, et améliorer la compétitivité de ses secteurs stratégiques. Ce bond des recettes s’accompagne néanmoins d’une forte hausse des dépenses en matière d’IDE, qui ont explosé de 40,4% pour atteindre 1,7 milliard de DH. Ces dépenses sont liées, entre autres, à l’importation de biens d’équipement nécessaires aux projets d’investissement ou à la rembourser des dettes.
Le flux net des IDE, qui est la différence entre les recettes et les dépenses, ressort ainsi à 3,23 milliards de dirhams, en hausse de 16% par rapport à l’année précédente. Cela démontre que, malgré les dépenses croissantes, le Maroc continue d’être un récepteur net d’investissements étrangers, ce qui reste un signe positif pour son environnement économique.
Les Investissements Directs Marocains à l’Étranger (IDME)
De l’autre côté, les Investissements Directs Marocains à l’Étranger (IDME) connaissent une dynamique contrastée. Les recettes générées par les cessions d’investissements marocains à l’étranger ont légèrement augmenté de 1,7%, atteignant 1,52 milliard de dirhams. Cela reflète un maintien relativement stable des rendements des investissements marocains à l’international.
Cependant, les dépenses liées à ces investissements ont enregistré une forte hausse de 60%, atteignant 723 millions de dirhams. Cette explosion des dépenses IDME pourrait être liée à des stratégies d’expansion agressives des entreprises marocaines à l’étranger ou à des acquisitions importantes dans les marchés internationaux. Si ces investissements sont potentiellement bénéfiques à long terme, il est important de suivre de près leur impact immédiat sur la balance des paiements du pays.
Les Transferts des Marocains Résidant à l’Étranger (MRE)
Les transferts de fonds effectués par les Marocains Résidant à l’Étranger (MRE) ont atteint 9,45 milliards de dirhams à fin janvier 2025, marquant une légère progression de 0,5% par rapport à l’année précédente. Ce flux de fonds est essentiel pour soutenir l’économie marocaine, en particulier pour les familles qui bénéficient de ces envois de fonds. Bien que cette hausse soit modeste, elle témoigne de la résilience et de l’engagement des MRE envers leurs proches au Maroc, ainsi que de l’importance continue de cette source de revenus pour de nombreuses régions du pays.
Le Secteur du Tourisme : Croissance des Recettes et Augmentation des Dépenses Voyages
Les recettes voyages du Maroc ont progressé de manière significative, enregistrant une hausse de 10,1% pour atteindre 8,78 milliards de dirhams à fin janvier 2025. Cela reflète l’attractivité du pays en tant que destination touristique, bien que cette croissance soit moins spectaculaire par rapport à celle des dépenses voyages, qui ont bondi de 23,8%, atteignant 2,55 milliards de dirhams.
Cela peut indiquer une augmentation des voyages à l’international des Marocains, notamment pour des raisons de loisirs, de travail ou d’éducation. Le solde du secteur des voyages reste cependant positif, s’appréciant de 5,4% pour se chiffrer à 6,23 milliards de dirhams à fin janvier 2025. Ce solde positif signifie que les recettes générées par les flux touristiques entrants surpassent largement les dépenses des Marocains à l’étranger, ce qui est un bon signe pour l’équilibre de la balance des paiements du pays.
En résumé, les données économiques du Maroc présentent un tableau globalement positif, avec des investissements étrangers et nationaux croissants, ainsi que des transferts de fonds des MRE qui soutiennent l’économie nationale. Cependant, des déséquilibres demeurent, notamment dans le secteur des voyages où les dépenses des Marocains à l’étranger augmentent plus rapidement que les recettes touristiques. Les autorités marocaines devront continuer à veiller à ce que les investissements étrangers et nationaux soient durables et profitables à long terme, tout en surveillant l’évolution des flux financiers liés aux voyages pour préserver l’équilibre économique.