Attentat à Bruxelles : ce que l’on sait de l’attaque qui fait deux morts

Lundi 16 octobre 2023, vers 19 heures, un homme armé d’une arme automatique a ouvert le feu sur plusieurs personnes dans le centre de Bruxelles, près de la place Sainctelette

Lundi 16 octobre 2023, vers 19 heures, un homme armé d’une arme automatique a ouvert le feu sur plusieurs personnes dans le centre de Bruxelles, près de la place Sainctelette. Deux ressortissants suédois ont été tués et un chauffeur de taxi a été blessé. Le suspect, qui se revendique de l’Etat islamique, a pris la fuite en scooter et est toujours recherché par les forces de l’ordre. Le niveau de la menace terroriste a été relevé au niveau maximal dans la capitale belge.

L’identité du tireur présumé a été révélée par plusieurs médias belges. Il s’agirait d’Abdessalem L., un homme de 45 ans d’origine tunisienne qui réside dans la commune de Schaerbeek. Il aurait posté plusieurs messages sur les réseaux sociaux sous le pseudo Slayem Slouma, dans lesquels il exprime son admiration pour l’Etat islamique et sa haine pour la Suède, qu’il accuse d’être un pays « infidèle » et « ennemi de l’islam ». Il aurait également revendiqué son acte dans une vidéo diffusée après la fusillade.

Les victimes suédoises sont deux étudiants qui effectuaient un séjour linguistique à Bruxelles. Ils s’appelaient Anna et Erik et avaient respectivement 22 et 23 ans. Ils se trouvaient dans un café avec des amis quand ils ont été pris pour cible par le tireur. Le chauffeur de taxi, qui a été touché à la jambe, est hors de danger. Il a déclaré aux enquêteurs qu’il avait transporté le suspect quelques minutes avant l’attaque et qu’il avait remarqué sa veste orange fluo et son sac à dos.

L’attaque a provoqué une vive émotion en Belgique et en Suède, où les autorités ont condamné cet acte « barbare » et « lâche ». Le Premier ministre belge, Charles Michel, a dénoncé une « attaque atroce » qui visait à « semer la terreur » dans le pays. Il a appelé la population à rester chez elle et à éviter les lieux publics. Le roi Philippe et la reine Mathilde se sont rendus sur les lieux du drame pour rendre hommage aux victimes et soutenir les forces de sécurité.

Le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, a exprimé sa « profonde tristesse » et sa « solidarité » avec la Belgique. Il a annoncé que les drapeaux seraient mis en berne dans tout le pays en signe de deuil. Il a également affirmé que la Suède ne se laisserait pas intimider par le terrorisme et qu’elle continuerait à défendre ses valeurs démocratiques.

L’enquête sur l’attentat se poursuit sous la direction du parquet fédéral belge, chargé des dossiers de terrorisme. Les enquêteurs tentent de retrouver la trace du suspect, qui pourrait être armé et dangereux. Ils disposent de plusieurs éléments, dont des images de vidéosurveillance, des témoignages et des traces ADN. Ils cherchent également à établir si le tireur a agi seul ou s’il bénéficiait de complices ou de soutiens logistiques.

L’attaque de Bruxelles rappelle celle qui avait frappé Paris en novembre 2015, quand des commandos djihadistes avaient tué 130 personnes dans plusieurs lieux de la capitale française. La Belgique avait été touchée à son tour en mars 2016, quand des attentats-suicides avaient fait 32 morts à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles. Ces attaques avaient été revendiquées par l’Etat islamique, qui a perdu depuis la majeure partie de son territoire en Irak et en Syrie.

17 octobre 2023 6h03

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