Des attaques terroristes d’ampleur ont eu lieu en Israël ce samedi 7 octobre 2023.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a revendiqué une vaste attaque contre Israël, qui a impliqué des milliers de roquettes tirées depuis la bande de Gaza, ainsi que des assaillants infiltrés en territoire israélien par la mer et par les airs.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré que son pays était en guerre et qu’il riposterait avec force à cette offensive surprise, qu’il a qualifiée de “terroriste” .
Le ministre de la Défense israélien a évoqué “une guerre contre l’État d’Israël” et a ordonné le déploiement de soldats et de réservistes dans le sud du pays, où les combats sont les plus intenses .
Un élu local israélien a été tué dans un échange de tirs avec des assaillants venus de Gaza, qui ont pris des otages dans plusieurs localités .
La France a condamné avec la plus grande fermeté les attaques terroristes en cours contre Israël et sa population, et a exprimé sa pleine solidarité avec le pays et les victimes.
La situation reste très chaotique sur place, avec un décalage entre la version officielle de l’armée et les images sanglantes qui circulent sur les réseaux sociaux .
Les réactions internationales à la situation en Israël sont diverses et variées :
- La France a condamné avec la plus grande fermeté les attaques terroristes du Hamas contre Israël et sa population, et a exprimé sa pleine solidarité avec le pays et les victimes.
- L’Union européenne a également condamné sans équivoque les attaques du Hamas, estimant qu’Israël avait le droit de se défendre contre le terrorisme. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé à la fin de cette violence horrible .
- L’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie ont soutenu le droit d’Israël à se défendre, tout en appelant à la retenue et au respect du droit international humanitaire .
- L’Ukraine, en conflit avec la Russie, a affirmé son soutien à Israël et à son peuple, tandis que Moscou a appelé à la retenue et au dialogue. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a déclaré être en contact avec les Israéliens, les Palestiniens et les Arabes .
- Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude face à l’escalade de la violence et ont réaffirmé leur engagement indéfectible envers la sécurité d’Israël. Le président Joe Biden a déclaré qu’il travaillait avec ses partenaires régionaux pour restaurer le calme et prévenir une nouvelle détérioration de la situation .
Les causes des attaques terroristes qui ont eu lieu en Israël ce samedi 7 octobre 2023 sont complexes et multiples. Il n’existe pas de réponse simple et univoque à cette question, mais voici quelques éléments de contexte qui peuvent aider à la comprendre :
- Le Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, est en conflit permanent avec Israël, qu’il ne reconnaît pas et qu’il considère comme un ennemi à éliminer. Le Hamas revendique la libération de toute la Palestine historique, y compris les territoires occupés par Israël depuis 1967.
- Le Hamas a lancé cette opération d’envergure contre Israël en réaction à la normalisation des relations entre l’État hébreu et plusieurs pays arabes, dont les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Ces accords, soutenus par les États-Unis, ont été perçus comme une trahison par le Hamas et les autres factions palestiniennes, qui y voient une atteinte à leurs droits et à leur cause nationale.
- Le Hamas a également profité de la situation intérieure israélienne, marquée par une crise politique et sociale sans précédent. Le pays est dirigé par un gouvernement de transition depuis plus de deux ans, après quatre élections législatives sans majorité claire. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu est fragilisé par des accusations de corruption et par la contestation populaire contre sa gestion de la pandémie de Covid-19.
- Le Hamas a enfin cherché à se positionner comme le leader de la résistance palestinienne face à Israël, en défi au Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, qui dirige l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. Le Fatah a reporté sine die les élections législatives et présidentielles palestiniennes prévues en mai et juillet 2023, invoquant le refus d’Israël de permettre le vote des Palestiniens de Jérusalem-Est. Le Hamas a dénoncé ce report comme une manoeuvre pour maintenir le statu quo et éviter une défaite électorale.
La situation actuelle est très grave et qu’elle nécessite des efforts urgents de la part de toutes les parties impliquées et de la communauté internationale pour éviter une nouvelle guerre. Selon l’envoyé de l’ONU au Moyen-Orient, le conflit entre Israéliens et Palestiniens « atteint à nouveau un point d’ébullition », avec une escalade de la violence dans un processus de paix au point mort. Il a appelé à la reprise du dialogue et à la mise en œuvre de mesures concrètes pour rétablir la confiance et créer les conditions d’une solution à deux États, qui reste la seule voie possible et acceptable par toutes les parties. Un rapport du Sénat français a également souligné la nécessité de redonner un horizon politique au processus de paix israélo-palestinien, en proposant notamment de mettre en place un groupe de travail pour élaborer un diagnostic de la situation et étudier les nouveaux paramètres d’une relance des négociations.