Depuis sa création en 1994, le Festival de Fès des musiques sacrées du monde s’est imposé comme l’un des rendez-vous culturels les plus emblématiques du Maroc, et même au-delà. Chaque année, il transforme la ville spirituelle de Fès en un haut lieu de dialogue entre les cultures, les religions et les esthétiques musicales.
L’édition 2025, qui s’est tenue du 13 au 21 juin, a une nouvelle fois confirmé le rôle singulier de cet événement : créer des ponts entre tradition et modernité, entre l’héritage spirituel et la création contemporaine.
🕌 Un festival ancré dans l’histoire spirituelle de Fès
Ville fondée au VIIIe siècle, Fès incarne à elle seule la mémoire spirituelle et intellectuelle du Maroc. Sa médina classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, ses mosquées, ses zaouïas et l’université Al Quaraouiyine offrent un décor unique pour ce festival.
Le choix d’y organiser un événement dédié aux musiques sacrées n’est pas anodin : il s’agit d’honorer la diversité des expressions spirituelles à travers la musique, tout en réaffirmant le rôle de la culture dans la promotion de la paix.
🌍 Une programmation à la croisée des mondes
🎤 Une diversité musicale impressionnante
L’édition 2025 a rassemblé plus de 30 artistes et ensembles venus des cinq continents. Au programme :
- Le chant soufi marocain, toujours très présent à travers les confréries locales.
- Un concert exceptionnel réunissant des musiciens gnawas et des artistes de gospel africain.
- La performance d’un trio franco-iranien, mêlant poésie persane, oud et électro minimaliste.
- La chorale liturgique « Jerusalem Voices », réunissant juifs, chrétiens et musulmans autour d’un répertoire commun.
🎭 Des spectacles entre musique, danse et spiritualité
Certains spectacles ont intégré des éléments de mise en scène modernes, notamment des projections visuelles, des danses contemporaines ou des lectures poétiques, créant ainsi un dialogue sensible entre les époques.
🌐 Un message universel : la spiritualité comme langage commun
Le thème de cette édition, « L’âme du monde : l’harmonie dans la diversité », a résonné avec force dans un monde en quête de sens et de paix.
Les conférences, tables rondes et rencontres organisées en parallèle ont permis d’aborder des sujets tels que :
- La spiritualité dans les sociétés modernes.
- La place du sacré dans l’art contemporain.
- Le rôle de la culture dans la prévention des conflits.
📸 Une ville transformée
Pendant 9 jours, Fès devient une scène vivante : les jardins Jnane Sbil, la Bab Makina, les palais historiques et les ruelles de la médina accueillent concerts, spectacles de rue et expositions.
Les retombées sont aussi économiques et touristiques : hôtels pleins, artisans locaux mis en lumière, et une visibilité internationale accrue pour la ville.
💬 Témoignages : paroles de festivaliers
- Hind, étudiante à Rabat : « C’est la première fois que je viens au festival. J’ai découvert des musiques que je n’aurais jamais entendues ailleurs. Une vraie ouverture ! »
- Jean-Marc, touriste français : « J’ai été touché par le concert dans la médina, au coucher du soleil. Il y avait une énergie particulière, presque mystique. »
🧭 Conclusion : un festival porteur de sens
Plus qu’un simple événement culturel, le Festival de Fès des musiques sacrées est devenu un véritable espace de réflexion et de communion. Il réunit des voix, des traditions et des sensibilités différentes autour de ce que la musique a de plus noble : élever les âmes et rapprocher les peuples.
À l’heure où le monde est traversé par des fractures identitaires et des tensions culturelles, ce festival rappelle que l’art — lorsqu’il est sincère et ouvert — peut être un véritable outil de paix.
📌 À lire aussi sur notre blog :
- Fès, capitale spirituelle du Maroc : histoire et héritage
- Les festivals marocains à ne pas manquer en 2025
- Musique soufie : entre tradition vivante et scène contemporaine
