
Le Maroc s’apprête à franchir une étape historique dans sa représentation artistique à l’international. Pour la première fois, une troupe de jeunes danseuses marocaines participera à la Dance World Cup 2025, l’un des concours de danse les plus prestigieux au monde pour les jeunes interprètes, réunissant chaque année plus de soixante pays.
Mais cette participation ne marque pas seulement une première nationale. Elle coïncide aussi avec une reconnaissance officielle de la danse orientale comme discipline folklorique légitime par les organisateurs du concours — une double victoire culturelle pour le Maroc et pour cette forme d’expression souvent marginalisée.
🇲🇦 Une première historique pour le Maroc
Le concours international, qui se tiendra en Europe en 2025, verra défiler les meilleures jeunes danseuses du monde, toutes disciplines confondues. Cette année, le Maroc y sera représenté pour la première fois, avec un groupe de jeunes filles venues de divers horizons, formées hors des circuits institutionnels, dans des écoles privées ou auprès de praticiennes indépendantes.
Selon le média L’ODJ, qui a salué cette percée, « c’est une victoire symbolique : le Maroc entre sur la scène mondiale de la danse non pas en imitant, mais en affirmant ses propres formes d’expression, notamment la danse orientale. »
💫 La danse orientale, entre mémoire et modernité
Longtemps reléguée au rang d’animation folklorique, la danse orientale est ici reconnue comme un art narratif, riche en gestes symboliques et en références culturelles. Ces jeunes danseuses ne se contentent pas d’exécuter des chorégraphies : elles racontent une histoire, celle des gestes transmis, des rituels célébrés, et d’un corps marocain en mouvement, libre, fier et pleinement assumé.
« Elles ne sont pas simplement danseuses : elles sont les vectrices d’une culture vivante, puissamment féminine et joyeusement subversive », écrit L’ODJ.
🤝 Une aventure née de la passion, sans soutien officiel
Fait notable : aucune tutelle ministérielle, ni mécène officiel ne soutient cette initiative. Ce projet est né d’une dynamique collective, portée par les familles, les encadrantes, et les jeunes interprètes elles-mêmes. Il incarne la force d’un engagement citoyen et artistique, loin des projecteurs institutionnels.
C’est d’ailleurs avec l’esprit du slogan populaire « Diro Nia, comme à Qatar », entendu lors de la Coupe du monde de football 2022, que ces danseuses abordent cette aventure. Un cri d’espoir et de détermination, devenu symbole de la foi d’un peuple dans ses talents.
🌍 Une performance à portée universelle
La participation du Maroc à la Dance World Cup 2025 est bien plus qu’un simple passage sur scène. Elle marque l’entrée du corps féminin marocain dans le récit mondial des arts vivants. À travers les rythmes, les voiles, les regards et les gestes, ces jeunes filles expriment sans violence leur quête de reconnaissance et leur ancrage culturel, tout en s’ouvrant à l’universel.
« Quelle que soit l’issue du concours, elles ont déjà conquis ce qui compte : la possibilité d’être vues, écoutées, respectées dans ce qu’elles portent de nous tous », conclut L’ODJ.
✨ En résumé
- Première participation du Maroc à la Dance World Cup, en 2025.
- Danse orientale officiellement reconnue comme discipline folklorique par les organisateurs.
- Une troupe de jeunes filles marocaines, formées en dehors du circuit officiel, portera cette représentation.
- Aucune aide étatique, mais une mobilisation collective des familles et encadrantes.
- Une performance à forte portée symbolique, féminine, artistique et culturelle.
💬 Danser, c’est aussi parler. Et cette fois, le Maroc parle au monde en rythme et en lumière.
Par : Brahim Tamimi
Blog d’actualités marocaines – Juillet 2025