Le Gouvernement du Québec Limite le Nombre de Demandes d’Étudiants Étrangers

Le gouvernement du Québec a récemment annoncé une réduction significative du nombre maximal de demandes pour l’admission d’étudiants étrangers entre le 26 février 2025 et le 26 février 2026. Cette décision, qui fait partie d’une série de mesures mises en place pour mieux gérer les flux migratoires, limite désormais le nombre de demandes à 124.760, soit une réduction de 20% par rapport aux 156.647 requêtes reçues l’année précédente.

Une Croissance Exponentielle du Nombre d’Étudiants Étrangers

Le ministre québécois de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François Roberge, a souligné que le nombre d’étudiants étrangers admis dans la province a explosé ces dernières années. En effet, le nombre d’étudiants étrangers est passé de 50.000 en 2014 à 120.000 en 2023, soit une augmentation de 140%. Cette croissance a conduit à des défis en matière de gestion des ressources et des infrastructures, ce qui a motivé la décision de réduire le nombre d’admissions pour l’année à venir.

Le ministre a précisé que cette réduction vise à équilibrer l’accueil d’étudiants étrangers tout en tenant compte des capacités d’intégration et des besoins locaux. La province cherche ainsi à maintenir une gestion responsable et durable de l’afflux d’étudiants internationaux, tout en continuant à attirer ceux qui contribuent à l’économie québécoise.

Impact sur les Demandes d’Étudiants et Objectifs de Qualité

Cette limitation des demandes pourrait avoir un impact direct sur les étudiants étrangers désireux d’étudier au Québec. Les demandes seront sélectionnées en fonction de critères spécifiques, et il est probable que les étudiants provenant de certaines régions ou ayant un profil particulier puissent bénéficier d’un traitement prioritaire.

La décision du gouvernement semble également alignée avec des objectifs de qualité d’intégration plutôt que de quantité. Plutôt que de continuer à augmenter le nombre d’étudiants étrangers à un rythme rapide, le gouvernement semble privilégier une meilleure gestion de l’immigration étudiante, en s’assurant que ces derniers bénéficient d’un cadre propice à leur réussite académique et professionnelle.

Gel Prolongé du Programme des Travailleurs Étrangers Temporaires (PTET)

En parallèle, le gouvernement du Québec a annoncé la prolongation du gel du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) pour les emplois dont le salaire offert est inférieur au salaire médian des Québécois, soit 57.000 dollars. Initialement prévu pour prendre fin le 3 mars 2025, ce gel sera désormais prolongé jusqu’au 30 novembre 2025, et s’étendra au-delà de la ville de Montréal, pour inclure désormais également la région de Laval.

Cette suspension a pour objectif de répondre à des préoccupations liées à la pression exercée sur le marché de l’emploi et d’assurer que les travailleurs étrangers temporairement admis occupent des postes où les compétences sont véritablement nécessaires. Ce gel concerne notamment les secteurs où les salaires sont considérés comme moins attractifs, notamment dans le secteur des services ou d’autres domaines en pénurie de main-d’œuvre.

Exemptions Maintenues pour certains Secteurs

Malgré cette suspension, le gouvernement québécois a précisé que certaines exemptions demeureront en vigueur, en particulier pour les secteurs jugés stratégiques et essentiels pour l’économie de la province. Ces secteurs comprennent :

  • L’agriculture
  • La construction
  • La transformation alimentaire
  • L’enseignement
  • La santé
  • Les services sociaux

Cela permet aux entreprises et institutions dans ces secteurs d’obtenir des travailleurs étrangers temporaires pour combler les pénuries de main-d’œuvre sans être affectées par les nouvelles restrictions. L’objectif de cette exception est de maintenir les opérations essentielles tout en équilibrant l’immigration de travailleurs dans d’autres secteurs.

Un Québec qui Régule son Immigration pour une Meilleure Intégration

Avec ces nouvelles mesures, le gouvernement du Québec cherche à réorganiser et réguler l’immigration pour mieux répondre aux défis économiques et sociaux auxquels la province fait face. La réduction du nombre de demandes d’étudiants étrangers, couplée avec la prolongation du gel du PTET, indique un désir de maintenir un contrôle plus strict tout en continuant à attirer des talents dans des secteurs spécifiques.

Cette approche pourrait avoir un double impact : d’une part, elle permettra de mieux gérer les ressources locales et les infrastructures, et d’autre part, elle pourrait aussi renforcer la qualité de l’intégration des étudiants et travailleurs étrangers.

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