Le 7e Congrès national de la langue arabe a ouvert ses portes vendredi à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, dans la capitale Rabat, sous le thème “La question linguistique et la société civile”. Ce congrès revêt une importance particulière, puisqu’il se déroule à l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle, célébrée chaque année le 21 février, afin de souligner l’importance de la langue arabe dans le tissu social, culturel et éducatif du Maroc.
Organisateurs et objectifs
L’événement est organisé sous l’impulsion de la Coalition nationale pour la langue arabe, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et l’Académie du Royaume du Maroc. Il constitue un moment clé pour discuter de la place de la langue arabe dans la société marocaine contemporaine, notamment en ce qui concerne son enseignement, son utilisation dans les médias, et son rôle dans les politiques publiques.
Le congrès vise à explorer le rôle fondamental de la société civile dans la préservation, la diffusion et la promotion de la langue arabe. L’accent est mis sur l’interaction entre les acteurs sociaux, les autorités et les institutions académiques pour renforcer la présence de la langue arabe dans tous les secteurs de la vie publique.
Thème central : « La question linguistique et la société civile »
Le choix du thème “La question linguistique et la société civile” met en lumière les défis auxquels la langue arabe est confrontée aujourd’hui, tout en soulignant les actions que peuvent entreprendre les citoyens, les associations et autres acteurs de la société civile pour contribuer à la valorisation de la langue.
Dans un contexte mondial où les langues régionales et nationales sont souvent mises en concurrence, la question de la préservation de la langue arabe devient cruciale pour l’identité culturelle du Maroc et de ses citoyens. Les discussions se concentrent sur les moyens d’intégrer la langue arabe dans les différentes sphères de la vie publique, de la culture à l’économie, en passant par l’éducation et les nouvelles technologies.
Les interventions académiques et scientifiques
Le congrès réunit des chercheurs, des professeurs et des experts en linguistique, en littérature et en culture arabe, qui animeront des conférences et des ateliers. Ces experts débattront de plusieurs enjeux majeurs relatifs à la langue arabe, tels que :
- La place de la langue arabe dans l’éducation : Le rôle des institutions éducatives et de la société civile dans l’enseignement de la langue arabe et la formation des générations futures.
- La langue arabe dans les médias et la culture : La manière dont la langue arabe est représentée dans les médias, la littérature et la culture populaire, et comment les acteurs de la société civile peuvent promouvoir son usage quotidien.
- Les défis technologiques : L’intégration de la langue arabe dans le monde numérique, avec les enjeux liés à la traduction automatique, aux applications éducatives, et à la présence de la langue arabe sur Internet.
Les participants examineront également la question de l’enseignement bilingue et de l’utilisation des nouvelles technologies pour faciliter l’apprentissage de l’arabe, ainsi que les obstacles liés à la modernisation de la langue sans altérer son authenticité.
L’importance du rôle de la société civile
Un aspect central du congrès est la mise en avant du rôle de la société civile dans la sauvegarde et la promotion de la langue arabe. Les acteurs de la société civile, y compris les associations culturelles, les médias indépendants, et les groupes communautaires, sont considérés comme des partenaires essentiels dans la mise en œuvre des politiques linguistiques et dans la diffusion des pratiques linguistiques à travers le pays.
Les discussions aborderont les initiatives locales qui ont vu le jour pour favoriser l’utilisation de la langue arabe dans les écoles, dans les espaces publics et numériques, ainsi que les efforts menés pour revitaliser l’oralité et la littérature arabe à travers des programmes éducatifs et des événements culturels.
Un événement phare pour l’avenir de la langue arabe
Le 7e Congrès national de la langue arabe s’inscrit dans un contexte où la langue arabe, bien que largement parlée et pratiquée, fait face à plusieurs défis de modernisation et d’intégration dans les secteurs en pleine évolution, tels que les technologies de l’information, l’économie numérique, et la globalisation. Ce congrès offre un espace de dialogue crucial pour réfléchir collectivement à des stratégies innovantes pour renforcer la place de l’arabe tout en maintenant sa richesse culturelle et son évolution.
En rassemblant chercheurs, activistes culturels et acteurs politiques, le congrès met l’accent sur l’importance d’une vision commune pour soutenir la langue arabe et son développement. Le résultat des échanges permettra, espère-t-on, de formuler des recommandations concrètes qui pourront influencer les politiques publiques sur la langue arabe au Maroc et dans le monde arabe en général.
En conclusion le 7e Congrès national de la langue arabe constitue ainsi un moment fort pour débattre des enjeux linguistiques actuels et pour promouvoir la participation active de la société civile dans la préservation et la valorisation de la langue arabe. En mettant l’accent sur la solidarité entre les institutions publiques et la société civile, le congrès aspire à faire avancer les efforts collectifs pour renforcer l’usage et la transmission de la langue arabe, dans le respect de son histoire et de sa modernisation.
