
À l’occasion du 26e anniversaire de la Fête du Trône, une rencontre scientifique s’est tenue mardi à Rabat, à l’initiative de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), consacrée à l’état d’avancement du chantier de la promotion de la langue et de la culture amazighes au Maroc.
Cet événement s’inscrit dans le cadre du projet sociétal démocratique et moderniste porté par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et a permis de dresser un bilan des réalisations et des défis à relever pour garantir une intégration durable de l’Amazigh dans les différents domaines de la vie publique.
📜 Une dynamique royale au service de la culture amazighe
Dans son intervention, le recteur de l’IRCAM, Ahmed Boukous, a souligné que cette rencontre représente un moment de réflexion collective, 14 ans après la promulgation de la Constitution de 2011, qui consacre dans son article 5 le caractère officiel de la langue amazighe, et six ans après l’adoption de la loi organique 26-16, fixant les modalités concrètes de cette officialisation.
M. Boukous a rappelé les jalons majeurs posés par le Souverain en faveur de la reconnaissance de la culture amazighe, depuis le discours historique d’Ajdir en 2001, la création de l’IRCAM, jusqu’à l’institutionnalisation du Nouvel an amazigh comme jour férié national, en passant par l’officialisation du Tifinagh et la création de la chaîne Tamazight.
« Le chantier de l’Amazigh est une composante essentielle du projet national, et son officialisation exige une mobilisation continue de l’État et de la société », a-t-il souligné.
🔍 Un bilan encourageant, des efforts à renforcer
Le secrétaire général de l’IRCAM, El Houssain El Moujahid, a, quant à lui, présenté un état des lieux des avancées réalisées :
- Intégration progressive de l’amazigh dans l’enseignement et la signalisation routière
- Traduction simultanée en amazigh lors des séances parlementaires et des conférences de presse du gouvernement
- Mise en place de services d’accueil en langue amazighe dans les administrations
- Ouverture de l’IRCAM sur son environnement via des partenariats avec près de 70 associations et institutions nationales
Ces efforts traduisent une volonté de territorialiser et démocratiser l’usage de l’amazigh dans la vie quotidienne des citoyens.
🧠Une réflexion collective sur l’avenir du chantier amazigh
Plusieurs chercheurs de l’IRCAM ont pris part à cette rencontre, abordant des thématiques liées à :
- L’intégration de l’amazigh dans le système éducatif
- Sa place dans les médias, la communication publique et l’informatique
- Les défis liés à la standardisation linguistique et à la production de contenus culturels
Tous ont souligné l’importance d’une évaluation régulière des politiques linguistiques et d’une accélération de la mise en œuvre des engagements constitutionnels.
📣 Un chantier national, un héritage partagé
Cette rencontre a réaffirmé que l’officialisation de l’amazigh ne peut être une simple mesure symbolique, mais doit s’incarner dans des pratiques institutionnelles pérennes, portées par l’ensemble des acteurs de la société.
L’amazigh, reconnu aujourd’hui comme langue nationale officielle au même titre que l’arabe, constitue un pilier identitaire, culturel et civilisationnel du Maroc pluriel, fidèle à ses racines amazighes, arabes, saharo-hassanies, africaines, andalouses, hébraïques et méditerranéennes.
🟢 En conclusion
L’IRCAM, fidèle à sa mission de conservation, développement et valorisation de la culture amazighe, continue de jouer un rôle central dans l’institutionnalisation de l’amazigh au Maroc. Cette rencontre scientifique de Rabat s’inscrit ainsi dans une dynamique nationale en faveur d’un modèle marocain inclusif et multiculturel, porté par la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.