💼 Réforme des retraites : l’UMT rejette les propositions du gouvernement et réclame une revalorisation immédiate des pensions

La réforme du système des retraites a été de nouveau au cœur de l’actualité nationale, jeudi 17 juillet à Rabat, lors de la réunion de la Commission nationale des retraites. Ce rendez-vous stratégique a rassemblé autour de la table le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, plusieurs ministres, les représentants des employeurs, les caisses de retraite et les partenaires sociaux. Mais c’est surtout la prise de position ferme de l’Union marocaine du travail (UMT) qui a marqué les échanges.

❌ L’UMT dit non au « triptyque infernal »

Représentée par son secrétaire général Miloudi Moukharik, l’UMT a réaffirmé son opposition catégorique aux pistes proposées par l’exécutif pour assurer l’équilibre des régimes de retraite. En ligne de mire : les trois mesures envisagées par le gouvernement que le syndicat qualifie de « triptyque infernal » :

Allongement de l’âge légal de départ à la retraite
Augmentation des taux de cotisation
Baisse du niveau des pensions

Pour la centrale syndicale, ces orientations font porter tout le poids de la réforme sur les salariés et retraités, sans remise en cause de la gouvernance ni de la gestion des caisses de retraite. L’UMT estime que les déséquilibres actuels sont moins liés à un problème structurel qu’à une gestion défaillante des réserves et à un manque de transparence dans le pilotage des régimes.

📢 Une revendication centrale : revaloriser immédiatement les pensions

Lors de cette rencontre, l’UMT a formulé une demande claire : une augmentation immédiate et généralisée des pensions de retraite, dans tous les secteurs — fonction publique, établissements publics, collectivités territoriales et secteur privé.

Selon le syndicat, les pensions actuelles sont nettement insuffisantes pour garantir une vie digne aux retraités, alors même que ces derniers ont contribué pendant des décennies au développement national. L’UMT souligne également l’urgence d’un geste concret à court terme, en parallèle de la réforme de fond.

🏛️ Un engagement gouvernemental réaffirmé

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a pour sa part rappelé l’importance stratégique de ce chantier social. Il a souligné que la réforme des retraites s’inscrit dans une démarche participative, visant à :

Protéger les droits des fonctionnaires, salariés et retraités
Préserver la compétitivité des entreprises
Garantir la pérennité financière des caisses de retraite
Renforcer la paix sociale au Maroc

📊 Une vision unifiée en préparation

La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a présenté un diagnostic détaillé de la situation des régimes de retraite, mettant en avant les indicateurs démographiques et financiers préoccupants. Elle a également dévoilé les principes méthodologiques qui serviront de socle aux prochaines étapes du dialogue.

🔍 Vers une commission technique paritaire

À l’issue des discussions, un accord a été trouvé pour la création d’une commission technique paritaire, composée de :

Représentants du gouvernement
Partenaires sociaux (syndicats et patronat)
Directeurs des caisses de retraite

Cette instance aura pour mission d’analyser en profondeur la situation des différents régimes et de formuler des recommandations concrètes à soumettre à la Commission nationale. Ses travaux doivent démarrer en septembre 2025.

📌 En résumé

Élément	Détail
Date de la réunion	17 juillet 2025
Organisateurs	Gouvernement marocain et Commission nationale des retraites
Partie en opposition	UMT, représentée par Miloudi Moukharik
Revendication principale	Revalorisation immédiate des pensions dans tous les secteurs
Réaction gouvernementale	Démarche participative pour une réforme structurelle équilibrée
Prochaine étape	Mise en place d’une commission technique paritaire en septembre 2025

🗣️ Un dossier social sous tension

La réforme des retraites au Maroc s’annonce comme l’un des plus grands chantiers sociaux des prochaines années. Entre équilibre financier, justice sociale et pérennité des régimes, les négociations s’annoncent délicates. Le bras de fer engagé entre le gouvernement et certaines centrales syndicales, dont l’UMT, témoigne de la complexité des enjeux et de l’attente forte des citoyens, actifs comme retraités.