
Le festival Jazzablanca a franchi un nouveau cap ce jeudi, entamant son troisième temps fort avec une soirée mémorable réunissant trois figures majeures de la scène musicale mondiale : Faraj Suleiman, Cory Henry & The Funk Apostles et le groupe australien Parcels. Trois univers, trois signatures artistiques, un public conquis.
🎹 Faraj Suleiman : le piano oriental dans toute sa splendeur
La soirée a débuté en beauté sur la Scène 21, avec le pianiste et compositeur Faraj Suleiman, accompagné de son quintet. Originaire de Palestine, l’artiste a livré une performance à la croisée des cultures, fusionnant mélodies arabes et influences jazz contemporaines, avec une technique virtuose au service d’une émotion palpable.
Déjà salué sur des scènes prestigieuses comme le Montreux Jazz Festival ou le EFG London Jazz Festival, Suleiman a su créer une connexion authentique avec le public casablancais, qui lui a réservé une ovation chaleureuse.
🔥 Cory Henry : un concentré d’énergie funk
Place ensuite à l’exubérance musicale de Cory Henry, ancien membre du collectif Snarky Puppy et lauréat de plusieurs Grammy Awards, accompagné de ses Funk Apostles. Claviériste hors pair, chanteur magnétique, il a livré un show électrisant, entre funk, jazz, soul et R&B.
Avec ses titres phares tirés de ses albums Something to Say et Operation Funk, Cory Henry a littéralement transformé la salle en temple du groove, porté par une énergie débordante et un collectif de musiciens au sommet de leur art.
🌟 Parcels : rétro-futurisme musical sous les étoiles de Casa Anfa
En clôture de cette soirée haute en couleurs, le public a plongé dans l’univers élégant et dansant du groupe australien Parcels. Révélés dès leurs débuts par Daft Punk, les cinq membres du groupe ont offert un concert fédérateur, festif et raffiné, mêlant funk, disco, rock et pop électronique dans une esthétique rétro-moderne parfaitement maîtrisée.
Juste avant de monter sur scène, le guitariste Patrick Scott Hetherington avait exprimé son impatience de découvrir le public marocain, promettant un voyage musical total — promesse tenue, si l’on en croit les réactions enthousiastes de la foule.
🎺 La musique au cœur de la ville
Au-delà des grandes scènes, Jazzablanca investit tout Casablanca, dans un esprit de partage et d’accessibilité. La fanfare de Glen David Andrews, tout droit venue de La Nouvelle-Orléans, a animé les rues, du parcours de la Mosquée Hassan II à El Hank, avec des déambulations festives programmées également les 11 et 12 juillet, notamment au Rick’s Café, au Marché Central, à Anfa Place et à l’Hôtel Suisse.
🎶 Musique pour tous : concerts gratuits au Parc de la Ligue Arabe
Dans une volonté d’ouvrir la culture au plus grand nombre, Jazzablanca propose aussi deux concerts gratuits sur la scène Nouveau Souffle au Parc de la Ligue Arabe :
- Vendredi 11 juillet : Anas Chlih Quintet, pour une fusion originale entre traditions marocaines et jazz modal.
- Samedi 12 juillet : Soukaina Fahsi, porte-voix d’un folk marocain revisité, symbole d’une jeune génération talentueuse et engagée.
🎷 Jazzablanca 2025 : la ville comme scène, le public comme acteur
Avec cette édition 2025, Jazzablanca confirme son statut de rendez-vous musical majeur au Maroc, où la diversité des styles, l’excellence artistique et l’ouverture au public s’unissent dans une ambiance à la fois cosmopolite et chaleureuse.
À Casablanca, le jazz se vit, se danse, se partage — au détour d’une scène, d’une rue ou d’un sourire.