đŸŽ· Jazzablanca 2025 : une fusion inĂ©dite entre Jazz britannique et musique gnaouie envoĂ»te Casablanca

La 18ᔉ Ă©dition du Festival Jazzablanca, en cours Ă  Casablanca, a offert mardi soir une performance musicale d’exception marquĂ©e par une fusion audacieuse entre le jazz contemporain et le patrimoine gnaoui marocain. Une rencontre artistique Ă  haute intensitĂ© qui a transportĂ© les mĂ©lomanes au croisement des cultures, des rythmes et des Ă©motions.

✹ Une scĂšne partagĂ©e entre Londres et le Maroc

Le public casablancais a eu le privilĂšge d’assister Ă  une collaboration inĂ©dite entre le groupe londonien Waaju et le maĂźtre gnaoui Majid Bekkas, figure emblĂ©matique des musiques mĂ©tissĂ©es. Ensemble, ils ont livrĂ© un concert vibrant, symbole de l’universalitĂ© de la musique et de sa capacitĂ© Ă  crĂ©er des ponts entre les cultures.

Waaju, dont le nom signifie “inciter, inspirer ou influencer Ă  agir” en bambara, a conquis la scĂšne grĂące Ă  son savant mĂ©lange de jazz britannique, de polyrythmies latines et de blues malien psychĂ©dĂ©lique. Le groupe s’est brillamment fondu dans l’univers de Majid Bekkas, dont le guembri et la voix ont insufflĂ© une Ăąme africaine profonde Ă  cette fusion.

đŸŽ¶ “Alouane”, fruit d’une collaboration harmonieuse

Ce concert a Ă©galement Ă©tĂ© l’occasion de cĂ©lĂ©brer l’album “Alouane”, fruit de cette premiĂšre collaboration entre Majid Bekkas et Waaju. L’album, saluĂ© comme l’un des projets musicaux les plus remarquĂ©s au Royaume-Uni en 2024, explore des nuances harmoniques subtiles et une improvisation libre, caractĂ©ristiques Ă  la fois du jazz et de la musique gnaouie.

Dans une dĂ©claration Ă  la MAP, Majid Bekkas a rappelĂ© que le jazz et la musique Gnawa partagent une racine commune africaine, ainsi qu’une passion pour l’improvisation rythmique, ce qui rend leur fusion presque naturelle.

Ben Brown, percussionniste du groupe Waaju, a quant Ă  lui saluĂ© la richesse culturelle du Maroc et l’accueil chaleureux du public, visiblement conquis par cette rencontre musicale d’un autre genre.

💃 Ezra Collective : l’autre moment fort de la soirĂ©e

La soirĂ©e s’est poursuivie avec la prestation trĂšs attendue du Ezra Collective, autre fleuron de la scĂšne jazz britannique. FormĂ© en 2012, le groupe est reconnu pour son style Ă©clectique mĂȘlant jazz, afrobeat et sons urbains, Ă  l’image de la diversitĂ© culturelle londonienne.

Avec leur dernier album “Dance, No One’s Watching” (2024), les cinq musiciens ont fait vibrer la scĂšne casablancaise. VĂ©ritable ode Ă  la libertĂ© du mouvement, cet opus incarne la puissance fĂ©dĂ©ratrice de la musique, dans une ambiance de fĂȘte oĂč l’improvisation est reine.

🌳 Une Ă©dition ancrĂ©e dans la ville

FidĂšle Ă  son esprit d’ouverture, Jazzablanca a Ă©galement installĂ© sa scĂšne “Nouveau Souffle” au Parc de la Ligue Arabe, offrant au public quatre concerts gratuits. L’occasion de dĂ©couvrir les talents marocains Ă©mergents et confirmĂ©s : Daraa Tribes, Mehdi Qamoum, Anas Chlih Quintet et Soukaina Fahsi.


đŸŽŒ Jazzablanca : plus qu’un festival, une expĂ©rience

Avec cette programmation riche et audacieuse, la 18ᔉ Ă©dition de Jazzablanca confirme son statut de rendez-vous incontournable des musiques actuelles au Maroc. En mĂȘlant traditions africaines, innovations occidentales et diversitĂ© locale, le festival offre une expĂ©rience immersive unique, fidĂšle Ă  son engagement en faveur du dialogue interculturel et de la paix par la musique.

Le festival se poursuit jusqu’au samedi 12 juillet : l’occasion pour les amoureux de la musique de vivre encore quelques soirĂ©es inoubliables Ă  Casablanca.

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