Le rideau est tombé samedi soir sur la 18ème édition du festival Jazzablanca, et c’est dans une ambiance électrique que Casablanca a vécu une soirée mémorable, où la richesse des traditions s’est entremêlée avec l’énergie explosive de la scène internationale. Deux moments forts ont marqué les esprits : une rencontre musicale rare entre deux icônes du patrimoine gnaoui, Mehdi Nassouli et Hamid El Kasri, suivie d’un show spectaculaire du rappeur américain Macklemore, qui a littéralement enflammé l’Anfa Park.
🎶 Gnawa & soul : une communion musicale intense
Dès les premières notes, la magie opère sur scène. Sous des lumières chaudes et vibrantes, Nassouli et El Kasri, chacun armé de son guembri, entament un dialogue musical en parfaite symbiose. Plus qu’un simple concert, cette performance est une passerelle entre générations, un hommage vivant au patrimoine gnawa. Mehdi Nassouli, fervent admirateur du maître El Kasri, y célèbre son héritage avec ferveur et respect.
La surprise monte d’un cran lorsque la chanteuse Oum, figure de proue de la scène alternative marocaine, rejoint le duo. Sa voix aérienne, mêlée à celles des mâalems, offre un moment suspendu. Puis, c’est l’entrée de Bilal Sayeed Oliver, icône américaine du gospel et de la neo-soul. Ensemble, ils tissent une fresque sonore puissante, où se fondent spiritualité gnawa, soul, jazz et sonorités contemporaines. Une alchimie rare, ovationnée par un public visiblement ému.
🔥 Macklemore : une tornade sur l’Anfa Park
La deuxième partie de soirée change radicalement d’énergie. Une explosion scénique secoue l’Anfa Park avec l’arrivée de Macklemore. Le rappeur de Seattle, vêtu d’un manteau en fourrure flamboyant, entame son show survolté avec une intensité qui ne faiblira pas. Devant un public en liesse, il enchaîne ses plus grands succès – Thrift Shop, Wings, Downtown, Can’t Hold Us – tout en distillant des messages engagés et personnels.
“J’ai attendu ce moment toute l’année !”, s’exclame-t-il, provoquant une vague d’ovations. Sa proximité avec le public, sa sincérité et son énergie communicative font de ce concert un moment d’anthologie. Macklemore n’a pas simplement chanté, il a partagé, dansé, vibré avec Casablanca.
🌍 D’autres pépites sur les scènes parallèles
Pendant ce temps, sur la Scène 21, le groupe congolais Jupiter & Okwess a embrasé le public avec son mélange explosif de rock, funk et rythmes traditionnels d’Afrique centrale. Jupiter Bokondji, charismatique leader, a confirmé l’aura du groupe sur la scène world actuelle.
Au Parc de la Ligue Arabe, la scène Nouveau Souffle a mis en lumière l’étoile montante Soukaina El Fahsi. Sa voix puissante, sa présence scénique envoûtante et son univers singulier ont captivé l’auditoire, conquis par cette nouvelle voix de la scène marocaine.
🎉 Jazzablanca, une ode à la diversité musicale
Entre spiritualité, expérimentations sonores et prestations explosives, Jazzablanca 2025 s’achève sur une note d’excellence. Le festival confirme une fois encore son rôle de carrefour culturel et artistique, célébrant l’ouverture et la diversité de Casablanca, ville résolument tournée vers le monde.
👉 Rendez-vous en 2026 pour une nouvelle édition qu’on espère tout aussi vibrante.
🖋️ Par Brahim Tamimi
Blog d’actualités marocaines – juillet 2025
