đŸŽ· Jazzablanca 2025 : un mariage rĂ©ussi entre les musiques du monde et les racines marocaines

Casablanca, juillet 2025. Une voix, une note, une Ă©motion. C’est dans cet esprit que l’édition 2025 du festival Jazzablanca a entamĂ©, vendredi soir, l’un de ses temps forts, rĂ©unissant sur scĂšne Dominique Fils-AimĂ©, Oum et Ibrahim Maalouf, trois artistes singuliers, trois univers diffĂ©rents, mais unis par une mĂȘme quĂȘte : toucher l’ñme du public.


đŸŽ€ Dominique Fils-AimĂ© : la voix d’une Ă©lĂ©gance nue

Sur la ScĂšne 21, installĂ©e au cƓur du festival, Dominique Fils-AimĂ© a offert un concert d’une rare intensitĂ©. DĂšs les premiĂšres notes, la chanteuse montrĂ©alaise a su imposer le silence, capter l’attention par la seule force de sa voix limpide et habitĂ©e. En osmose avec le public, elle a construit un moment suspendu, tout en dĂ©licatesse, oĂč le jazz se fait murmure, confidence, transmission.


đŸŽ¶ Oum : entre ancrage marocain et envols universels

Du cĂŽtĂ© de la scĂšne Casa Anfa, c’est Oum, vĂ©ritable ambassadrice d’un Maroc contemporain et cosmopolite, qui a embrasĂ© la soirĂ©e. Avec les titres de son cinquiĂšme album Dakchi, elle a livrĂ© une performance habitĂ©e, fusionnant les rythmes du Sud marocain avec la soul, le jazz et des pulsations modernes.

« Je chante ce qui relie les ĂȘtres, ce qui traverse les frontiĂšres », semble dire sa musique, entre spiritualitĂ© et engagement.


đŸŽș Ibrahim Maalouf : le souffle du mĂ©tissage

Ibrahim Maalouf a clĂŽturĂ© la soirĂ©e sur cette mĂȘme scĂšne avec un spectacle Ă  la fois festif et introspectif, construit autour du thĂšme du mariage oriental et mixte. Chaque composition racontait une Ă©tape de ce voyage symbolique : la rencontre, l’échange, la diffĂ©rence, la cĂ©lĂ©bration.

Dans un échange avec la presse, le trompettiste franco-libanais a confié :

« Jouer Ă  Casablanca a pour moi une saveur spĂ©ciale. Ce public me suit, m’encourage, me porte depuis des annĂ©es. »
Il a saluĂ© l’accueil chaleureux du public marocain, et affirmĂ© que le mariage, au cƓur de son spectacle, incarne l’union des diffĂ©rences et la beautĂ© de la diversitĂ©, une maniĂšre pour lui d’exprimer l’espoir, mĂȘme en temps d’incertitude.


đŸŽș Une ville en fĂȘte, des rues en musique

Mais Jazzablanca, ce n’est pas seulement des tĂȘtes d’affiche. C’est aussi une ville qui vibre, des rues qui rĂ©sonnent au son des fanfares et des jeunes talents.

Le musicien de La Nouvelle-OrlĂ©ans Glen David Andrews a ainsi animĂ© une parade musicale haute en couleurs, du Rick’s CafĂ© au MarchĂ© Central, avant une nouvelle dĂ©ambulation festive prĂ©vue samedi, d’Anfa Place Ă  l’HĂŽtel Suisse. Une maniĂšre de faire sortir le jazz des scĂšnes pour l’ancrer dans le quotidien.


🌿 Une respiration au Parc de la Ligue Arabe

Sur la scĂšne Nouveau Souffle, nichĂ©e au Parc de la Ligue Arabe, le Anas Chlih Quintet a donnĂ© Ă  entendre un jazz modal teintĂ© d’influences marocaines, mĂȘlant expĂ©rimentation et tradition. Samedi, Soukaina Fahsi, voix montante du folk marocain, viendra y boucler la boucle avec sensibilitĂ© et modernitĂ©.


đŸŽ¶ Jazzablanca : un carrefour musical, un miroir du monde

En rĂ©unissant artistes marocains et internationaux, en valorisant la diversitĂ© des styles et des expressions, Jazzablanca s’impose plus que jamais comme un rendez-vous majeur de la scĂšne culturelle marocaine et maghrĂ©bine.

Au-delĂ  des concerts, c’est une certaine idĂ©e de l’ouverture, du dialogue et de la crĂ©ation vivante qui se joue sur les diffĂ©rentes scĂšnes du festival. Un espace oĂč les traditions dialoguent avec la modernitĂ©, oĂč la musique devient lien, mĂ©moire et avenir.


đŸ–‹ïž Par Brahim Tamimi
Blog d’actualitĂ©s marocaines – Juillet 2025

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