
Casablanca continue de vibrer au rythme du Festival international de théùtre universitaire (FITUC), dont la 37e Ă©dition, placĂ©e sous le Haut Patronage de Sa MajestĂ© le Roi Mohammed VI, se poursuit jusquâau 15 juillet. Au programme de ce rendez-vous incontournable de la scĂšne universitaire : ateliers de formation, crĂ©ations scĂ©niques audacieuses et Ă©changes artistiques venus des quatre coins du monde.
đ Des ateliers pour former les talents de demain
Parmi les moments forts du festival, la journĂ©e de samedi a Ă©tĂ© marquĂ©e par une sĂ©rie dâateliers de formation théùtrale Ă destination des Ă©tudiants. Ces sessions, animĂ©es par des experts venus du Royaume-Uni, de Chine, des Ătats-Unis, dâItalie, de France et dâAustralie, ont permis aux participants dâexplorer des thĂ©matiques variĂ©es : théùtre dâimage, art de la transformation, masque et langage du corps, voyage crĂ©atif et dispositifs scĂ©nographiques.
Une diversitĂ© qui tĂ©moigne de la richesse de lâapproche pĂ©dagogique du FITUC, comme lâa soulignĂ© Ahmed Tanich, responsable de la communication du festival. « Ces ateliers offrent une palette complĂšte dâexercices, Ă la fois statiques et dynamiques, oĂč lâexpression corporelle prend toute son importance. Ils permettent aux jeunes comĂ©diens dâexpĂ©rimenter, de sâexprimer et de comprendre les multiples facettes du théùtre contemporain », a-t-il dĂ©clarĂ©.
Il a Ă©galement insistĂ© sur le rĂŽle fondamental du scĂ©nario dans la rĂ©ussite dâune piĂšce, et sur lâimportance du théùtre universitaire comme espace de dialogue, dâĂ©veil critique et dâenrichissement esthĂ©tique.
đïž Â« California Girls » : Ă©motion et poĂ©sie au rendez-vous
ParallĂšlement aux ateliers, les reprĂ©sentations continuent de captiver le public. La troupe Cours Florent Berlin, venue dâAllemagne, a prĂ©sentĂ© une crĂ©ation poignante : « California Girls », une piĂšce intimiste et sensible, centrĂ©e sur trois jeunes femmes confrontĂ©es Ă la perte dâĂȘtres chers.
Entre confidences douloureuses et Ă©clats de vie, les personnages explorent leur rapport Ă la mort et Ă la mĂ©moire, sans jamais sombrer dans la tristesse. PortĂ©e par une mise en scĂšne sobre et la chaleur dâune bande-son enjouĂ©e, cette piĂšce a su toucher le public par sa sincĂ©ritĂ© et son humanitĂ©.
đ Un festival ancrĂ© dans lâuniversitĂ©, tournĂ© vers le monde
Depuis sa crĂ©ation en 1988, le FITUC sâest imposĂ© comme un vĂ©ritable laboratoire de crĂ©ation et une plateforme de dialogue interculturel. En accueillant chaque annĂ©e des Ă©tudiants, artistes, chercheurs et professionnels du théùtre venus du monde entier, il participe activement Ă la dynamique culturelle de Casablanca et Ă lâouverture de lâuniversitĂ© sur son environnement.
Cette édition 2025 en est une nouvelle illustration : des masterclass aux spectacles de rue, en passant par les performances expérimentales et les matinées pédagogiques, le FITUC continue de faire rayonner le théùtre comme langage universel et outil de transformation personnelle et sociale.
đ Le théùtre universitaire nâa jamais Ă©tĂ© aussi vivant. Ă Casablanca, il rassemble, il questionne, et surtout, il crĂ©e des ponts entre les cultures et les gĂ©nĂ©rations. Un rendez-vous Ă ne pas manquer, jusquâau 15 juillet.
đïž Par Brahim Tamimi
Blog dâactualitĂ©s marocaines â juillet 2025