🎹 Vernissage Ă  Rabat : l’exposition “Quatre voix, une terre” cĂ©lĂšbre la mĂ©moire africaine

Jeudi soir, la Galerie Banque Populaire Ă  Rabat a accueilli le vernissage de l’exposition “Quatre voix, une terre”, rĂ©unissant quatre artistes africains : Hiba Baddou et Abdelmalek Berhiss (Maroc), Amadou Camara GuĂšye (SĂ©nĂ©gal) et Djo Ilanga (RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo).

L’exposition, qui se poursuit jusqu’au 28 fĂ©vrier 2026, met en rĂ©sonance des Ă©critures picturales complĂ©mentaires et une mĂ©moire africaine vivante, inscrivant la capitale marocaine dans une dynamique culturelle riche et contemporaine.


🔮 Hiba Baddou : le tumulte du quotidien

En ouverture du parcours, Hiba Baddou prĂ©sente le tableau “SĂ©isme” (2023), un tumulte rougeoyant oĂč des silhouettes au premier plan se serrent, cherchant une issue, tandis que l’arriĂšre-plan se fissure et s’effondre.

« Mon travail pictural s’insĂšre dans le quotidien sans trop l’intellectualiser. Il s’agit de ma maniĂšre de m’exprimer et de mĂ©diter sur un monde qui va trĂšs vite, entre catastrophes naturelles et technologies », a dĂ©clarĂ© l’artiste Ă  la MAP.

Pour Baddou, le premier plan souligne la solidaritĂ© humaine, tandis que l’arriĂšre-plan invite le spectateur Ă  questionner ce qui se joue derriĂšre. FormĂ©e Ă  l’EICAR puis Ă  Penninghen (Paris), elle a rĂ©cemment Ă©tĂ© mise Ă  l’honneur au MACAAL de Marrakech pour sa recherche transversale nourrie par identitĂ© et rituel.


đŸ–Œïž Djo Ilanga : conjuguer ancien et moderne

Originaire du Congo et installĂ© au Maroc depuis 2013, Djo Ilanga mĂȘle dans son travail traditions ancestrales et modernitĂ©.

« Mon travail met en place ces deux combinaisons pour valoriser nos traditions et la vie quotidienne », explique l’artiste.

Ses peintures colorées, habitées de masques, emblÚmes et gestes, prolongent une exploration de la transmission culturelle héritée de la scÚne artistique dakaroise.


🌆 Amadou Camara Guùye : chroniqueur urbain

Le SĂ©nĂ©galais Amadou Camara GuĂšye se dĂ©finit comme “conteur de la rue”. Ses grandes compositions, inspirĂ©es des marges urbaines de Pikine, mĂȘlent bruit de la ville et silence des corps, traduisant l’émotion immĂ©diate des scĂšnes ordinaires.

FormĂ© Ă  Dakar et Ă  l’European Ceramic Center, GuĂšye combine dessin, peinture et cĂ©ramique pour capturer la spontanĂ©itĂ© de la vie quotidienne.


✹ Abdelmalek Berhiss : pointillisme et mondes hybrides

Autodidacte, Abdelmalek Berhiss dĂ©ploie un pointillisme minutieux oĂč personnages et crĂ©atures hybrides surgissent d’arabesques de points :

« Les points sont mon souffle ; j’y compose des cercles-mondes qui relient le rĂ©el et l’imaginaire », explique-t-il.

Natif d’Essaouira, Berhiss prolonge son langage artistique dans des sculptures sur bois et cĂ©ramique, rappelant la patience et l’ascĂšse du geste. Son univers, Ă  la fois candide et lucide, convoque lĂ©gendes de l’Atlas et bestiaires intĂ©rieurs.


🌍 Une exposition qui raconte l’Afrique

Pour Tania Chorfi, commissaire et sociologue de l’art, ces quatre voix dessinent les contours d’identitĂ©s africaines en perpĂ©tuelle mutation.
L’exposition se veut un espace d’espĂ©rance, une vitrine oĂč l’Afrique se raconte, se rĂ©invente et se projette, grĂące Ă  la crĂ©ativitĂ© de ses artistes.


📅 Informations pratiques

  • 📍 Lieu : Galerie Banque Populaire, Rabat
  • đŸ–Œïž Exposition : “Quatre voix, une terre”
  • 📅 DurĂ©e : jusqu’au 28 fĂ©vrier 2026
  • 🎹 Artistes : Hiba Baddou, Abdelmalek Berhiss, Amadou Camara GuĂšye, Djo Ilanga

💡 Le mot de la fin :
“Quatre voix, une terre” est plus qu’une exposition : c’est une rencontre avec la mĂ©moire, l’identitĂ© et la crĂ©ativitĂ© africaine, qui tisse des ponts entre tradition et modernitĂ©, entre villes et villages, entre imaginaire et quotidien.

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