🎤 Jaylann : quand fierté marocaine et racisme décomplexé s’affrontent sur les réseaux sociaux

Depuis plusieurs semaines, la chanteuse marocaine Jaylann fait face à une vague de cyberharcèlement raciste sur les réseaux sociaux. À l’origine de cette campagne haineuse : un clip musical célébrant le patrimoine culturel et l’identité marocaine, dans lequel l’artiste met en valeur ses racines amazighes et l’esthétique marocaine dans toute sa diversité.

Mais cette célébration culturelle a déclenché une tempête de haine menée, en grande partie, par des internautes se revendiquant algériens, illustrant une fois de plus les dérives identitaires et racistes sur Internet.


⚠️ Une attaque raciste à peine voilée

Jaylann a été la cible d’insultes racistes, notamment par l’utilisation du terme « Sénégalaise » dans un sens péjoratif, visant à la rabaisser en raison de sa couleur de peau. Derrière cette appellation, qui pourrait être anodine dans un autre contexte, se cache une pratique sournoise et de plus en plus fréquente sur les réseaux : utiliser l’appartenance à l’Afrique subsaharienne comme une insulte.

Des termes comme « sanghouli », hérités du vocabulaire colonial, ont également été employés pour dénigrer l’artiste — des insultes profondément enracinées dans un racisme anti-noir, que subissent de nombreux Maghrébins à la peau foncée.


🌍 Une insulte à toute l’Afrique

Ce harcèlement ne vise pas seulement Jaylann. Il constitue une attaque plus large contre les Marocains, en instrumentalisant l’Afrique subsaharienne comme outil de moquerie et de dénigrement. Ce comportement révèle non seulement un racisme profond, mais aussi une ignorance historique flagrante : les liens entre le Maroc et l’Afrique de l’Ouest, en particulier le Sénégal, sont séculaires, respectueux et fraternels.

Face à ces insultes, de nombreuses personnalités et anonymes marocains ont réaffirmé leur fierté africaine et appelé à l’unité entre les peuples du continent, refusant de céder aux divisions semées par des discours haineux.


💪 Jaylann, symbole d’une jeunesse libre et fière

Jaylann, en plus de son talent artistique, est devenue un symbole de la jeunesse marocaine amazighe, fière de ses origines, de sa culture et de son identité plurielle. Ce sont précisément ces valeurs que ses détracteurs tentent d’ébranler par des attaques sexistes et racistes. Mais loin de se laisser intimider, la chanteuse continue de porter haut les couleurs du Maroc, avec dignité et détermination.


📢 Appels à la justice et à la solidarité

Plusieurs associations de lutte contre le racisme ont été interpellées, notamment en France, où sont localisés une grande partie des comptes à l’origine de ces attaques. Le cyberharcèlement et les propos racistes en ligne relèvent de délits, et de nombreux internautes demandent que ces comportements soient sanctionnés par la loi.

Des voix de solidarité se multiplient également, appelant à la vigilance contre le racisme décomplexé, et rappelant que les réseaux sociaux doivent rester des espaces de création, de liberté et de respect mutuel, et non des arènes de haine.


📌 En résumé

  • 🎤 Jaylann victime de cyberharcèlement raciste après un clip valorisant la culture marocaine
  • 🧨 Utilisation de termes comme « SĂ©nĂ©galaise » ou « sanghouli » dans un but pĂ©joratif
  • 🤝 RĂ©affirmation des liens historiques entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne
  • đź’Ş Une artiste qui incarne la jeunesse libre, amazighe et fière de son identitĂ©
  • ⚖️ Appels Ă  l’intervention des associations antiracistes et Ă  la rĂ©gulation du cyberharcèlement

✊ Un message clair : fierté, unité et résistance

Dans un monde de plus en plus connecté, la lutte contre le racisme ne peut être dissociée de la lutte pour l’expression culturelle libre. Jaylann, à travers son art, défend un Maroc pluriel, africain, amazigh, et moderne. Et c’est cette voix forte et libre que ses détracteurs ne parviendront pas à faire taire.

🖋️ Par Brahim Tamimi
Blog d’actualités marocaines – juillet 2025

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