đŸ‡Č🇩 Le Maroc brillamment reprĂ©sentĂ© Ă  la 36e Biennale de SĂŁo Paulo : un voyage artistique entre mĂ©moire, migration et identitĂ©

Du 6 septembre 2025 au 11 janvier 2026, la ville de SĂŁo Paulo devient le cƓur battant de la crĂ©ation artistique mondiale Ă  l’occasion de la 36e Ă©dition de la Biennale d’art contemporain, l’une des plus anciennes et prestigieuses au monde aprĂšs celle de Venise. Cette annĂ©e, le thĂšme « Tous les voyageurs ne marchent pas sur les routes – L’humanitĂ© comme pratique » invite Ă  penser l’humanitĂ© comme un mouvement continu, une pratique nourrie par l’exil, l’écoute, la transformation.

Parmi les 120 artistes internationaux sĂ©lectionnĂ©s, huit crĂ©ateurs marocains incarnent la richesse culturelle, la diversitĂ© des rĂ©cits et la puissance expressive d’un Maroc en pleine mutation, Ă  la croisĂ©e des continents, des mĂ©moires et des regards.


🕊 Une biennale sous le signe du dĂ©placement et de la mĂ©taphore migratoire

Conçue par le curateur Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, entourĂ© d’une Ă©quipe internationale de commissaires dont Alya Sebti, la Biennale 2025 adopte une dĂ©marche originale : organiser l’exposition selon les routes migratoires des oiseaux, plutĂŽt que par pays ou continents.

Ainsi, le vol de la buse à queue rousse, du chevalier gambette ou encore de la sterne arctique devient une métaphore puissante du déplacement humain : nos mémoires, nos appartenances et nos transformations sont elles aussi en migration constante.

« En observant les oiseaux, nous avons appris Ă  penser l’humanitĂ© comme une dynamique vivante, un processus de navigation entre les mondes », explique Bonaventure Ndikung.


đŸ‡Č🇩 Huit artistes marocains Ă  la croisĂ©e des imaginaires

La présence marocaine à cette édition de la Biennale ne se limite pas à une simple représentation nationale. Elle affirme un Maroc pluriel, ancré dans ses réalités sociales et culturelles, mais ouvert sur le monde.

✹ Les artistes marocains sĂ©lectionnĂ©s :

  • Meriem Bennani : connue pour ses vidĂ©os mĂȘlant humour, science-fiction et critique sociale, elle interroge les identitĂ©s postcoloniales et les mutations culturelles au Maroc.
  • Amina Agueznay : plasticienne travaillant le lien entre artisanat traditionnel et formes contemporaines, elle explore la mĂ©moire du territoire Ă  travers des matĂ©riaux naturels.
  • Farid Belkahia & Mohamed Melehi : figures emblĂ©matiques du modernisme marocain, et piliers du groupe de Casablanca, leurs Ɠuvres marient spiritualitĂ©, abstraction et symbolisme populaire.
  • Malika Agueznay, ChaĂŻbia Talal, Laila Hida, et Leila Alaoui : ces artistes incarnent chacun.e Ă  sa maniĂšre des voix fortes, entre peinture, photographie, Ă©criture et engagement. La regrettĂ©e Leila Alaoui, notamment, a marquĂ© les esprits par ses portraits empreints d’humanitĂ©.

🌍 Un Maroc au cƓur du dialogue artistique mondial

En phase avec le thĂšme gĂ©nĂ©ral, les artistes marocains exposĂ©s interrogent les notions de migration, de mĂ©moire, d’hybriditĂ© et d’appartenance. Ils racontent un Maroc fluide, mouvant, entre hĂ©ritage et contemporanĂ©itĂ©, oĂč le local dialogue avec le global, le collectif avec l’intime, le spirituel avec le politique.

Cette participation s’inscrit dans une dynamique plus large de rayonnement culturel marocain Ă  l’international, mais aussi de reconnaissance d’une scĂšne artistique foisonnante, Ă  l’avant-garde des rĂ©flexions esthĂ©tiques et sociĂ©tales du 21e siĂšcle.


📍 Lieu : un Ă©crin symbolique pour un Ă©vĂ©nement majeur

L’évĂ©nement se tient au Pavillon Ciccillo Matarazzo, en plein cƓur du Parc Ibirapuera Ă  SĂŁo Paulo, un lieu emblĂ©matique de la modernitĂ© architecturale brĂ©silienne, conçu par Oscar Niemeyer.

Cette 36e Ă©dition s’annonce comme un espace de rencontre entre les continents, entre les trajectoires humaines et les mĂ©moires partagĂ©es.


✍ Conclusion

La prĂ©sence marocaine Ă  la Biennale de SĂŁo Paulo est bien plus qu’une vitrine : c’est une prise de parole artistique Ă  l’échelle mondiale, une invitation Ă  penser l’humanitĂ© depuis nos marges, nos cultures croisĂ©es et nos histoires en mouvement. À travers ces huit artistes, c’est un Maroc crĂ©atif, engagĂ© et poĂ©tique qui prend son envol
 comme les oiseaux migrateurs qu’évoque cette biennale si singuliĂšre.

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