
Cheveux bruns mi-longs, regard serein et allure bohĂšme, Nicola Moreno nâest pas de ceux qui cherchent la lumiĂšre. Pourtant, ce photographe pĂ©ruvien de 28 ans sâimpose par une prĂ©sence paisible et une sensibilitĂ© artistique qui transparaĂźt Ă chaque clichĂ©. InstallĂ© au Maroc depuis 2023, il y a trouvĂ© bien plus quâun dĂ©cor : une source dâinspiration, un refuge, un nouveau foyer.
đž Du rĂȘve Ă la rĂ©alitĂ© : lâappel du Maroc
Le Maroc, Nicola Moreno lâa dâabord connu Ă distance, au fil des albums de photographies de son pĂšre et des rĂ©cits dâexplorateurs europĂ©ens. Une fascination de jeunesse, longtemps nourrie Ă travers lâimaginaire⊠jusquâĂ ce que le jeune homme franchisse enfin les frontiĂšres.
âDepuis que jâai mis les pieds au Maroc, je ne lâai plus quittĂ©â, confie-t-il avec un sourire franc au micro de la MAP.
LâintĂ©gration sâest faite avec une Ă©tonnante fluiditĂ©. Accueilli par âlâhospitalitĂ© inĂ©galĂ©eâ des Marocains et touchĂ© par leur gĂ©nĂ©rositĂ©, Nicola sâest peu Ă peu enracinĂ© dans son pays dâadoption.
đ Maroc et PĂ©rou : un quotidien universel
Depuis deux ans, le photographe arpente les ruelles, les mĂ©dinas, les marchĂ©s et les places publiques de Rabat. Appareil en main, il capte la vie quotidienne de ces Marocains ordinaires quâil juge Ă©tonnamment proches des PĂ©ruviens.
âĂ tel point que lâon peut difficilement distinguer si une photo a Ă©tĂ© prise au Maroc ou au PĂ©rouâ, affirme-t-il.
Un parallĂšle saisissant entre deux cultures sĂ©parĂ©es par un ocĂ©an, mais unies par la simplicitĂ© et lâhumanitĂ© de leur quotidien.
đïž Rabat : beautĂ©, sĂ©curitĂ© et inspiration
Sâil a choisi de sâinstaller Ă Rabat, ce nâest pas un hasard. Nicola Moreno se dit impressionnĂ© par la modernitĂ© des infrastructures de la capitale, sa propretĂ©, mais surtout par la richesse architecturale de style Râbati, quâil qualifie de âfascinanteâ.
La sécurité est aussi un élément déterminant :
âEn tant que photographe, je peux me promener avec mon appareil photo Ă diffĂ©rentes heures de la journĂ©e sans jamais ĂȘtre inquiĂ©tĂ©.â
Un climat rassurant, propice Ă la crĂ©ation et Ă lâexploration artistique.
đČ De la photographie aux platines
Mais Nicola ne sâarrĂȘte pas Ă lâimage. Le soir venu, il troque ses objectifs pour les platines. DJ Ă ses heures, il anime des soirĂ©es oĂč se mĂȘlent sonoritĂ©s marocaines et influences internationales.



