Le procès de Sainte-Soline commence à Niort aujourd’hui :
Neuf responsables syndicaux et militants écologistes sont jugés pour avoir organisé des manifestations contre les “bassines” à Sainte-Soline, malgré l’interdiction préfectorale.
Les “bassines” sont des réserves d’eau destinées à l’irrigation agricole, contestées par les opposants qui y voient un “accaparement” de l’eau par « l’agro-industrie ».
Les prévenus dénoncent un procès “politique” et une atteinte au droit de manifester. Ils encourent six mois de prison et 7 500 euros d’amende.
Une manifestation de soutien aux prévenus est prévue à Niort, mais elle est interdite aux abords du tribunal. Les opposants considèrent que ces projets :
- Accaparent et privatisent l’eau au profit d’une minorité d’agriculteurs.
- Menacent la biodiversité et les ressources en eau des territoires.
- Favorisent une agriculture intensive et polluante.
Les manifestants réclament un moratoire sur les bassines en cours et demandent une autre politique agricole plus respectueuse de l’environnement et des populations.
Les agriculteurs qui bénéficient des bassines sont pour l’essentiel des propriétaires d’exploitations modernes en céréaliculture ou en polyculture élevage. Ils représentent environ 15 % des exploitations agricoles et utilisent 5,8 % de la surface agricole utile. Ils sont regroupés au sein de la Coop de l’eau, un groupement d’intérêt économique qui porte le projet de 16 bassines dans les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime. Ils bénéficient d’un financement public à hauteur de 70 % pour la construction des bassines.
