Sœur Emmanuelle, née Madeleine Cinquin en 1908 à Bruxelles, est une religieuse française qui a consacré sa vie aux plus pauvres, notamment en Égypte où elle a vécu pendant plus de 20 ans. Elle est décédée le 20 octobre 2008 à l’âge de 99 ans, laissant derrière elle un héritage de solidarité et d’espérance.
Sœur Emmanuelle a commencé sa mission en Égypte en 1971, à l’âge de 63 ans, après avoir été enseignante en Turquie, en Tunisie et en France. Elle a choisi de vivre parmi les chiffonniers du bidonville d’Ezbet el-Nakhl, au Caire, où elle a fondé l’association ASMAE (Association Sœur Emmanuelle) pour soutenir les projets éducatifs, sanitaires et sociaux en faveur des enfants et des femmes.
Sœur Emmanuelle a tout changé pour les habitants du bidonville, qui la surnommaient “la petite sœur des pauvres”. Elle a apporté de la dignité, de la joie et de l’amour à ceux qui étaient rejetés par la société. Elle a créé des écoles, des dispensaires, des ateliers de formation professionnelle, des coopératives agricoles et des centres culturels. Elle a aussi défendu les droits des chiffonniers auprès des autorités égyptiennes et des médias internationaux.
Sœur Emmanuelle a quitté l’Égypte en 1993, à l’âge de 85 ans, pour respecter la règle de sa congrégation qui impose aux religieuses de prendre leur retraite à cet âge. Elle a continué à voyager dans le monde pour soutenir les actions d’ASMAE, qui est présente dans huit pays : Égypte, Liban, Soudan, Burkina Faso, Mali, Madagascar, Philippines et France.
15 ans après sa mort, l’héritage de Sœur Emmanuelle perdure en Égypte, où son association continue à œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie des chiffonniers et d’autres populations vulnérables. Plusieurs hommages lui ont été rendus à l’occasion de l’anniversaire de sa disparition, notamment une messe célébrée par le patriarche copte catholique Ibrahim Isaac Sidrak au Caire. Sœur Emmanuelle reste un exemple de générosité, de courage et de foi pour tous ceux qui l’ont connue ou admirée.
