Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan a débuté en 1917, après la révolution russe et la fin de l’empire des tsars. Le Haut-Karabakh, un territoire montagneux presque complètement entouré du territoire souverain de l’Azerbaïdjan, est au cœur de ce conflit. Le rattachement du Haut-Karabakh à la République d’Azerbaïdjan a été décidé par Moscou en 1921. À la chute de l’URSS, en 1991, le Haut-Karabakh a proclamé son indépendance par référendum. Une guerre avec l’Azerbaïdjan a éclaté et fera plus de 30 000 morts. Un cessez-le-feu est déclaré en 1994, mais le conflit ne sera jamais éteint. En septembre 2023, l’Azerbaïdjan a lancé une offensive militaire d’envergure sur le Haut-Karabakh, une enclave peuplée d’Arméniens. Les combattants arméniens ont accepté de déposer les armes et d’entamer des négociations sur la réintégration de ce territoire à l’Azerbaïdjan. La situation humanitaire dans cette région enclavée est dramatique .
La situation des droits humains en Azerbaïdjan est préoccupante. Selon Amnesty International, les atteintes au droit international humanitaire se sont multipliées ces dernières années, et aucun progrès notable n’a été enregistré en matière d’enquête sur les crimes de guerre qui auraient été commis pendant le conflit de 2020 dans le Haut-Karabakh 1. La liberté d’expression, de réunion et d’association est extrêmement limitée. Les autorités ont procédé à des arrestations arbitraires de militants de la société civile, dont certains ont fait l’objet de poursuites judiciaires fondées sur des motivations politiques. Elles ont également réprimé violemment des manifestations pacifiques et entravé les activités d’organisations et d’organes de presse indépendants.
En ce qui concerne la situation humanitaire dans le Haut-Karabakh, une région séparatiste peuplée d’Arméniens, elle est catastrophique en raison du blocus mené par Bakou depuis décembre 2022. Des soldats azerbaïdjanais ont fermé en avril le corridor de Latchine, privant de nourriture, de pétrole et d’électricité les 120 000 habitants.
