La solidarité l’emporte sur la répression

Depuis le 10 octobre, les associations qui distribuent des repas aux personnes en situation de précarité dans le nord de Paris étaient confrontées à une mesure d’interdiction prise par la préfecture de police.

Depuis le 10 octobre, les associations qui distribuent des repas aux personnes en situation de précarité dans le nord de Paris étaient confrontées à une mesure d’interdiction prise par la préfecture de police. Celle-ci invoquait des troubles à l’ordre public et des nuisances causées par ces distributions dans un périmètre comprenant neuf artères autour des métros Stalingrad et Jaurès. Une décision qui privait des centaines de personnes du seul repas de la journée, dans un contexte de saturation des autres dispositifs d’aide alimentaire.

Face à cette situation, les associations ont saisi la justice pour demander la suspension de cet arrêté qu’elles jugeaient illégal et inhumain. Elles ont été soutenues par des élus de gauche et des riverains qui ont organisé des distributions symboliques pour montrer leur opposition à cette mesure. Le tribunal administratif de Paris leur a donné raison ce mardi 17 octobre, en estimant que l’interdiction n’était pas nécessaire pour préserver l’ordre public et qu’elle créait une situation d’urgence pour les personnes concernées.

Les associations se sont réjouies de cette victoire qui leur permet de reprendre leurs distributions dès ce soir. Elles ont salué la solidarité qui s’est manifestée autour de cette cause et ont appelé à une politique plus humaine et plus digne envers les personnes en situation de grande précarité. Elles ont également rappelé que ces distributions n’étaient qu’une réponse ponctuelle à un problème structurel qui nécessite des solutions pérennes, telles que l’accès au logement, à la santé, à l’éducation et à l’emploi.

Les associations concernées par l’interdiction

Les associations concernées par l’interdiction des distributions alimentaires dans le nord de Paris sont les suivantes :

  • Le collectif Solidarité Migrants Wilson, qui distribue des repas aux exilés à la rue depuis 2016.
  • L’association Une chorba pour tous, qui offre des repas chauds aux personnes en situation de précarité depuis 1998.
  • L’association Utopia 56, qui accompagne les migrants et les mineurs isolés dans leurs démarches administratives et leur propose des solutions d’hébergement.
  • La Ligue des droits de l’Homme, qui défend les libertés et les droits fondamentaux des personnes.
  • L’association Paris d’Exil, qui soutient les personnes exilées dans leur parcours d’intégration.
  • L’association Emmaüs France, qui lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
  • La Fondation Abbé-Pierre, qui agit pour le droit au logement pour tous.
  • Le Groupe d’information et de soutien des immigré.es, qui accompagne les étrangers dans leurs démarches juridiques et sociales.

Ces associations ont saisi la justice pour demander la suspension de l’arrêté préfectoral qu’elles jugeaient illégal et inhumain. Elles ont obtenu gain de cause le 17 octobre, lorsque le tribunal administratif de Paris a annulé l’interdiction en estimant qu’elle portait atteinte à la dignité des personnes concernées.

17 octobre 2023 18h58

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