Destruction d’un hôpital à Gaza : Joe Biden disculpe Israël

La frappe qui a dévasté un hôpital à Gaza mardi 17 octobre a suscité l’indignation et la colère de la communauté internationale. Selon le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, il s’agit d’un bombardement israélien qui a fait des centaines de morts, dont de nombreux enfants et personnels médicaux.

La frappe qui a dévasté un hôpital à Gaza mardi 17 octobre a suscité l’indignation et la colère de la communauté internationale. Selon le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, il s’agit d’un bombardement israélien qui a fait des centaines de morts, dont de nombreux enfants et personnels médicaux. Israël, de son côté, nie toute responsabilité et accuse le groupe armé palestinien Jihad islamique d’avoir tiré une roquette qui aurait raté sa cible et provoqué l’explosion.

Face à cette situation dramatique, le président américain Joe Biden, en visite en Israël, a pris la défense de son allié. Il a affirmé mercredi que des “données” montrées par son équipe au sujet de la frappe disculpaient Israël. Il a évoqué “des données montrées par (son) département de la Défense”, sans donner plus de détails ni les rendre publiques. Il a également exprimé son soutien à Israël dans sa lutte contre le terrorisme du Hamas, qui a lancé une attaque sans précédent contre le sol israélien le 7 octobre dernier.

Cette prise de position de Joe Biden a été vivement critiquée par le Hamas, qui l’a accusé d’être “complice des massacres” israéliens à Gaza. Le mouvement islamiste a également rejeté les accusations du Jihad islamique, qu’il considère comme un allié dans la résistance contre l’occupation israélienne. Le Hamas a demandé à la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses agressions et qu’il lève le blocus imposé à Gaza depuis 2007.

La frappe sur l’hôpital de Gaza est l’un des épisodes les plus sanglants du conflit qui oppose Israël et le Hamas depuis le début du mois. Selon un bilan provisoire, plus de 4 000 personnes ont été tuées des deux côtés, dont une majorité de civils. Parmi les victimes, on compte également 24 Français tués et sept portés disparus, selon les autorités françaises. La France a rapatrié 3 500 de ses ressortissants d’Israël.

Malgré les appels au cessez-le-feu et les efforts diplomatiques, aucune issue pacifique ne semble se dessiner pour mettre fin à cette guerre. Les deux parties affichent leur détermination à poursuivre les hostilités jusqu’à la victoire. Le sort des populations civiles, prises entre deux feux, reste incertain et préoccupant.

La position de l’ONU

La position de l’ONU sur le conflit entre Israël et le Hamas est la suivante :

  • Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à éviter toute escalade et tout débordement du conflit, qui a déjà fait des milliers de morts et de blessés des deux côtés.
  • Il a demandé la libération immédiate de tous les otages israéliens détenus à Gaza et le respect du droit international humanitaire, qui protège les civils.
  • Il a souligné l’urgence d’un accès humanitaire rapide et sans entrave à Gaza, où environ 220.000 Palestiniens ont trouvé refuge dans des installations de l’UNRWA.
  • Il a remercié l’Égypte pour son engagement constructif visant à faciliter l’accès humanitaire par le point de passage de Rafah et à rendre l’aéroport d’El Arish disponible pour une aide essentielle.
  • Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté une résolution proposée par la Russie pour un « cessez-le-feu humanitaire » entre Israël et le Hamas, au moment où était annoncée la visite du président américain Joe Biden en Israël.
  • Le Conseil de sécurité se retrouvera mardi soir pour se prononcer sur un second texte du Brésil, qui appelle à la cessation immédiate des hostilités et à la reprise du dialogue entre les parties.

18 octobre 2023 17h02

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