L’ONU s’inquiète de l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza

Le programme de l’ONU pour les réfugiés à Gaza (UNRWA) s’inquiète de l’aggravation de la crise humanitaire dans l’enclave assiégée, où au moins 200 000 Palestiniens ont été déplacés à l’intérieur de la bande de Gaza.

La situation à Gaza est dramatique. Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, le 6 octobre 2023, plus de 2 000 personnes ont été tuées, dont plus de 500 enfants, et plus de 10 000 blessées, selon les sources palestiniennes. Le programme de l’ONU pour les réfugiés à Gaza (UNRWA) s’inquiète de l’aggravation de la crise humanitaire dans l’enclave assiégée, où au moins 200 000 Palestiniens ont été déplacés à l’intérieur de la bande de Gaza.

Le commissaire général adjoint de l’UNRWA, Leni Stenseth, a déclaré que la situation à Gaza était “un enfer sur Terre” et a appelé à un cessez-le-feu immédiat et durable. Il a souligné que les infrastructures civiles, notamment les écoles, les hôpitaux, les routes et l’électricité, étaient gravement endommagées par les bombardements israéliens. Il a également dénoncé les attaques contre les installations de l’UNRWA, qui ont fait plusieurs victimes parmi le personnel et les réfugiés.

L’UNRWA fournit une assistance vitale à environ 1,4 million de réfugiés palestiniens à Gaza, soit plus des deux tiers de la population. Elle gère 22 centres de santé, dont huit sont encore opérationnels malgré les difficultés d’accès et de sécurité. Elle distribue également de la nourriture, de l’eau potable, des articles d’hygiène et des abris d’urgence aux personnes déplacées qui se réfugient dans ses écoles ou dans d’autres bâtiments publics.

Face à l’urgence humanitaire, l’UNRWA a lancé un appel de fonds de 95 millions de dollars pour répondre aux besoins les plus urgents des réfugiés palestiniens à Gaza. Elle a également demandé l’ouverture d’un couloir humanitaire pour acheminer l’aide et évacuer les blessés. Le passage de Rafah entre l’Égypte et Gaza est devenu le centre de l’effort international visant à fournir une aide humanitaire aux personnes désespérées qui ont été bombardées et déplacées dans l’enclave assiégée.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies n’a pas réussi à adopter une résolution sur la situation à Gaza, en raison du veto des États-Unis, de la France, du Japon et du Royaume-Uni. Ces pays ont rejeté un projet de résolution russe qui exprimait sa profonde inquiétude face à la crise humanitaire à Gaza et appelait à l’instauration d’un cessez-le-feu humanitaire durable. Ils ont estimé que le texte ne mentionnait pas le rôle du Hamas dans le conflit et ne condamnait pas les attaques terroristes contre Israël.

Le conflit entre Israël et le Hamas est le plus meurtrier depuis la guerre de 2014. Il a éclaté après une série d’événements qui ont attisé les tensions entre les deux parties, notamment la décision d’Israël de fermer l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est aux fidèles musulmans pendant le ramadan, les affrontements entre les forces israéliennes et les manifestants palestiniens, les menaces d’expulsion de familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah et le tir de roquettes du Hamas vers Israël en réponse aux violences israéliennes.

Le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens est au point mort depuis des années. Les deux parties revendiquent Jérusalem comme leur capitale et s’opposent sur le statut des réfugiés palestiniens, les frontières et la sécurité. La communauté internationale appelle à la reprise du dialogue et à la création d’un État palestinien indépendant vivant en paix avec Israël, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies.

26 octobre 2023 17h27

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