Fabien Azoulay est un Français de 43 ans, installé à New York, qui dispose de la double nationalité franco-américaine.
Il a été arrêté en septembre 2017 à Istanbul, où il était venu pour se faire greffer des cheveux, après avoir commandé sur Internet une bouteille de GBL, un solvant utilisé comme stimulant sexuel.
Il ignorait que le GBL était classé comme stupéfiant et interdit en Turquie depuis dix mois.
Il a été condamné à 16 ans et 8 mois de prison pour trafic de drogue par la cour d’assises d’Istanbul, après un procès de 20 minutes.
Il a subi des violences et des discriminations en prison, en raison de son homosexualité et de sa religion juive.
Il a demandé son transfèrement en France en mai 2019, mais sa requête a été longtemps bloquée par les autorités turques.
Sa situation a suscité une forte mobilisation de l’opinion publique, notamment via une pétition qui a recueilli plus de 120 000 signatures.
Emmanuel Macron a évoqué son cas avec Recep Tayyip Erdogan lors du sommet de l’OTAN à Bruxelles en juin 2021.
Il a finalement été libéré et transféré en France le 17 août 2021, pour y finir de purger sa peine.
Le GBL est une substance chimique qui peut être utilisée comme solvant industriel, mais qui est aussi détournée comme drogue récréative. Il s’agit d’un précurseur du GHB, une autre drogue connue pour ses effets euphorisants et sédatifs, mais aussi pour son utilisation comme drogue du violeur. Le GBL est interdit à la vente au public en France depuis 2011, car il présente des risques importants pour la santé.
Lorsqu’il est ingéré, le GBL est transformé en GHB par une enzyme présente dans le foie et le sang. Le GHB agit sur le système nerveux central en se fixant sur des récepteurs situés sur les neurones, inhibant leur activité. Il provoque ainsi une sensation de détente, d’euphorie, de désinhibition, mais aussi des vertiges, des pertes de mémoire, des nausées ou des vomissements.
Le GBL et le GHB sont des drogues très dangereuses, car il existe une faible marge entre la dose qui produit les effets recherchés et la dose qui entraîne une perte de conscience, un coma ou une insuffisance respiratoire. De plus, les effets sont amplifiés par la consommation d’alcool ou d’autres drogues. Il existe également un risque de dépendance physique et psychologique à ces substances.
Le GBL et le GHB sont souvent utilisés dans le milieu de la nuit, notamment dans les soirées électro ou gay. Ils sont parfois mélangés à des boissons alcoolisées ou non, sans que les consommateurs ne soient toujours au courant. Ils peuvent alors être victimes d’agressions sexuelles ou de vols, car ils perdent leur capacité de jugement et de résistance.
Il est donc fortement déconseillé de consommer du GBL ou du GHB, ou d’accepter une boisson d’un inconnu. En cas de suspicion d’intoxication, il faut appeler les secours immédiatement et ne pas laisser la personne seule. Il existe des antidotes au GHB, mais ils ne sont pas toujours efficaces ni disponibles.
